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La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

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<strong>La</strong> dialectique <strong>aristotélicienne</strong><br />

Ces propositions, comme el<strong>les</strong> n’entrent pas el<strong>les</strong>-mêmes dans la constitution<br />

du raisonnement principal, Aristote <strong>les</strong> nomme, en opposition aux<br />

précédentes, paranécessaires, Ó Ï Ï Û. Leur effet est de<br />

conférer aux propositions nécessaires toute l’endoxalité et la clarté dont<br />

manqueraient leurs seuls termes. Mais toujours <strong>les</strong> propositions nécessaires<br />

gardent la vedette et aucune autre ne doit être demandée sans que ce ne soit<br />

pour el<strong>les</strong> 557. Ces propositions paranécessaires sont de plusieurs ordres. On<br />

peut chercher en deux sources différentes le renforcement souhaité du<br />

caractère endoxal <strong>des</strong> propositions nécessaires. Ou bien dans <strong>des</strong> propositions<br />

endoxa<strong>les</strong> plus universel<strong>les</strong>, en regard <strong>des</strong>quel<strong>les</strong> la proposition qui intéresse<br />

à titre principal se situe comme une application particulière. On forme alors,<br />

si le répondeur acquiesce à la demande, un préraisonnement qui confère à la<br />

matière du raisonnement principal la fermeté qui lui manque. Ou bien dans<br />

<strong>des</strong> propositions singulières dont l’accumulation constitue une induction qui<br />

habilite à tirer d’autorité comme conclusion la proposition universelle<br />

nécessaire, plutôt que de la demander. Cela, bien sûr, n’est pas toujours<br />

requis. Il peut très bien advenir que telle proposition universelle procure au<br />

raisonnement principal un élément clair et endoxal en lui-même. Le<br />

demandeur peut alors la demander directement, sans autres préparatifs.<br />

C’est ou bien par un raisonnement, ou bien par une induction qu’on doit<br />

obtenir <strong>les</strong> propositions nécessaires, ou bien <strong>les</strong> unes par une induction, <strong>les</strong><br />

autres par un raisonnement. Quant à toutes cel<strong>les</strong> qui sont trop manifestes,<br />

c’est en <strong>les</strong> proposant en el<strong>les</strong>-mêmes. 558<br />

Si, au contraire, c’est son obscurité plutôt que le caractère non immédiat<br />

de son endoxalité qui fait hésiter à accorder la proposition universelle requise<br />

pour la constitution du raisonnement, on se tournera vers <strong>des</strong> prémisses<br />

préparatoires moins fermes comme appui, mais aptes à jeter plus de clarté sur<br />

la matière désirée. En effet, s’il s'agit simplement de mieux comprendre<br />

l’objet de la demande nécessaire, on cherchera la lumière dans quelque<br />

557Voir Top., VIII, 1, 156a3.<br />

558Top. VIII, 1, 155b35-38. À noter encore l’angle déjà probatoire d’Aristote, visible à sa<br />

réticence à considérer qu’une proposition ait à être présentée directement : il s’y résigne<br />

seulement si elle est trop manifeste.<br />

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