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La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

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<strong>La</strong> dialectique <strong>aristotélicienne</strong><br />

définition de son sujet doit être du même coup considéré comme remplissant<br />

<strong>les</strong> conditions requises pour être reconnu comme l’accident, le genre, le propre<br />

de ce sujet » 1169. <strong>La</strong> raison en est simple : <strong>les</strong> lieux <strong>des</strong> autres modalités<br />

servent à l’attaque d’une définition uniquement en raison de ce qu’il y a de<br />

commun entre ces autres modalités et la définition. Ainsi, certains lieux du<br />

propre servent contre la définition, parce qu’ils visent le caractère interchangeable<br />

de l’attribut et du sujet, qui est commun au propre et à la<br />

définition. Il en va de même dans <strong>les</strong> autres cas. Mais il deviendrait ridicule<br />

de dire qu’un attribut reconnu comme définition a d’abord dû être reconnu<br />

comme propre, genre et accident. Le second argument ne porte pas davantage<br />

: <strong>les</strong> livres centraux <strong>des</strong> <strong>Topiques</strong> impliqueraient l’interprétation inclussive,<br />

du fait qu’Aristote n’indique pas toujours explicitement <strong>les</strong> procédures<br />

complexes de démonstration qu’exigerait l’interprétation exclusive, par<br />

exemple que, pour le propre, il faut montrer d’abord que l’attribut n’est pas<br />

coextensif, et ensuite qu’il n’est pas essentiel. Rien de contraignant là :<br />

d’abord, parce qu’Aristote n’a pas à reprendre partout ce qu’il a déjà expliqué<br />

au premier livre 1170 ; ensuite, parce qu’il tient compte de fait, dans <strong>des</strong><br />

passages importants que Brunschwig appelle <strong>des</strong> exceptions 1171, <strong>des</strong><br />

conditions particulières à respecter dans l’établissement et la <strong>des</strong>truction de<br />

chaque modalité.<br />

Pour résoudre la difficulté, il faut avoir clairement à l’esprit le rapport de<br />

l’attribution à ses modalités. <strong>La</strong> première précède <strong>les</strong> secon<strong>des</strong> non pas<br />

comme une espèce opposée à d’autres espèces, mais comme un genre,<br />

comparé à ses espèces. <strong>La</strong> simple attribution, bien que présupposée à toute<br />

attribution modale, ne se fait que sous l’une ou l’autre modalité. C’est pour<br />

cela qu’Aristote peut affirmer, d’une part, que toute proposition et tout<br />

problème revêt nécessairement l’une <strong>des</strong> quatre modalités 1172 et considérer,<br />

par ailleurs, la relation de simple attribution en elle-même, abstraction faite de<br />

ses modalités, pour affirmer, par exemple, que « <strong>les</strong> [lieux] de l’accident sont<br />

1169 Ibid.<br />

1170 Et qu’il retouchera indirectement en Top. VII, 5.<br />

1171 Voir Brunschwig, lxxviii.<br />

1172 Voir Top., I, 4, 101b17-29 ; I, 8.<br />

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