La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

La dialectique aristotélicienne
Une méthode de découverte intellectuelle doit refléter cela. C’est pourquoi,
encore, le travailleur intellectuel peut trouver, à la fin des Topiques, les indications
qui lui permettront de revêtir, dans le dialogue de recherche, les
attitudes les plus fécondes, tant pour l’investigation proprement dite du problème
que pour la meilleure assistance à fournir à son interlocuteur en vue de
le garder ou de le ramener dans les dispositions les plus adéquates à cet effet.
Ces Topiques, dont l’aridité a rebuté tant d’intellectuels, je ne cesse
pour ma part de m’en émerveiller. J’espère qu’après avoir considéré avec
quelle cohérence ils articulent les principes clés de la dialectique, on partagera
mon émerveillement. J’espère aussi que l’on comprendra non seulement que
« les Topiques … ne sont pas le fruit d’un travail d’étudiant » 1263 ; non seulement
que « la dialectique, développée dans les Topiques, est toujours prise
au sérieux par Aristote, comme un instrument indispensable à la construction
du syllogisme analytique non moins qu’à la recherche des principes philosophiques
» 1264 ; mais surtout que les préceptes livrés dans les Topiques répondent
à des exigences qui s’imposent à toute vie intellectuelle, encore aujourd’hui,
et qu’il vaudrait la peine, pour en faciliter l’accès, d’en rafraîchir les
illustrations en puisant aux questions naturelles et morales les plus débattues
actuellement.
1263De Pater, Les Topiques…, 234.
1264Ibid.
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