23.06.2013 Views

La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>La</strong> dialectique <strong>aristotélicienne</strong><br />

convient pas comme un accident ; mais on n’a besoin pour cela d’aucun lieu<br />

autre que ceux, énumérés dans <strong>les</strong> livres IV à VII, <strong>des</strong>tinés à établir qu’un<br />

attribut appartient comme un genre, un propre ou une définition. C’est le sens<br />

du premier lieu de l’accident : « Regarder si c’est ce qui appartient selon une<br />

autre modalité qui est rendu comme accident. » 1241 On peut ensuite — et tout<br />

problème naturel coïncide avec cette question — chercher si l’attribut appartient<br />

effectivement au sujet. Aussi n’y a-t-il que bon sens méthodique à traiter<br />

d’un seul jet le problème naturel et le problème de l’accident. Le chercheur<br />

trouvera donc, dans le traité dit De l’accident 1242, <strong>les</strong> lieux affectés à sa première<br />

recherche, discerner la simple attribution : ce seront d’abord, surtout au<br />

second livre, <strong>des</strong> lieux communs, puis, au livre troisième, <strong>les</strong> espèces adaptées<br />

aux recherches <strong>les</strong> plus courantes. En outre, puisque <strong>les</strong> lieux communs<br />

agissent comme principe formel de tout lieu propre, on trouvera en eux la<br />

racine de toutes <strong>les</strong> espèces qui, non contenues explicitement dans la méthode,<br />

auront éventuellement à être découvertes par chaque dialecticien selon<br />

ses besoins propres.<br />

Le problème de simple attribution auquel se heurtera le plus fréquemment<br />

le chercheur, c’est la question pratique du bien, du meilleur bien.<br />

Voilà l’interrogation la plus urgente et qui motive <strong>les</strong> discussions <strong>les</strong> plus<br />

nombreuses. Aussi, une méthode topique ne pouvait s’exempter de présenter<br />

<strong>les</strong> espèces adéquates pour la sélection <strong>des</strong> endoxes uti<strong>les</strong> à sa solution. Ce<br />

sont ces espèces mora<strong>les</strong> que l’on trouve au livre III 1243. Leur nature particu-<br />

1241Top., II, 2, 109a34-35.<br />

1242Voir ibid., III, 6, 120b6-7.<br />

1243Ce livre a été la pierre d’achoppement de plus d’un exégète dans la discussion de<br />

l’unité doctrinale <strong>des</strong> <strong>Topiques</strong>. Hambruch, par exemple, considère comme étrangers aux<br />

<strong>Topiques</strong> <strong>les</strong> trois premiers chapitres (voir Logische Regeln, 22). Selon De Pater, <strong>les</strong> trois<br />

premiers chapitres reçoivent leur sens <strong>des</strong> chapitres 4 et 5, où on trouve la manière de<br />

remonter <strong>des</strong> lieux du préférable aux lieux communs. Autrement, croit-il (voir Les<br />

<strong>Topiques</strong>…, 166), on ne s’explique pas la présence, dans un traité essentiellement ordonné à<br />

la définition, de ces lieux propres qui n’ont aucune incidence particulière sur la définition.<br />

Cette interprétation est insoutenable. D’abord, elle ne s’accorde pas avec la place et la<br />

proportion <strong>des</strong> textes concernés. Il serait étrange, en effet, d’avoir situé après <strong>les</strong> lieux<br />

communs ce qui aurait dû leur servir de propédeutique. Il serait encore plus étrange, si<br />

l’intérêt primordial portait sur <strong>les</strong> lieux communs, d’avoir énuméré minutieusement pendant<br />

423

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!