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La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

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<strong>La</strong> dialectique <strong>aristotélicienne</strong><br />

l’intelligent, le bipède et le capable de rire, <strong>des</strong> types différents de représentations<br />

de l’homme, fait confusément la différence entre un genre, une différence,<br />

un accident et un propre. Tout cela constitue une réflexion et une connaissance<br />

de nature logique, et sera, avec toute observation semblable, la matière<br />

<strong>des</strong> différents traités de la science logique. Mais, de façon confuse et intuitive,<br />

c’est déjà le fruit de l’expérience rationnelle de tout homme le moindrement<br />

doué. Or cette connaissance confuse constitue une condition nécessaire et suffisante<br />

pour assurer la sélection efficace <strong>des</strong> données endoxa<strong>les</strong> comportant<br />

une inférence avec un problème proposé.<br />

Cette expérience préscientifique de la vie rationnelle ne s’arrête pas avec<br />

l’aperception de relations diverses entre concepts et choses, et entre concepts.<br />

Avec le temps, plus ou moins parfaitement encore, on prend conscience<br />

d’implications de ces relations, d’effets qu’el<strong>les</strong> imposent à leurs termes, ou<br />

plus précisément de conditions qu’el<strong>les</strong> présupposent chez eux. Et, en particulier,<br />

d’affinités ou de répugnances semblab<strong>les</strong> ou opposées que <strong>les</strong> termes de<br />

chacune de ces relations rationnel<strong>les</strong> entretiennent toujours ou la plupart du<br />

temps avec d’autres concepts ou d’autres choses. Ainsi, on prend conscience<br />

que chacun <strong>des</strong> deux termes, dans la relation de définition à défini, entretiendra<br />

nécessairement <strong>les</strong> mêmes rapports d’attribution et d’assujétion avec<br />

n’importe quel autre terme. Autrement dit, tous savent, comme intuitivement,<br />

que la définition et ce qu’elle définit feront connaître <strong>les</strong> mêmes sujets et<br />

seront connus et représentés à travers <strong>les</strong> mêmes attributs. C’est en vertu de<br />

l’expérience de cette inférence constante de définition à défini que, par exemple,<br />

l’on apercevra spontanément, une fois définie la philosophie comme la<br />

recherche de la vérité, la nécessité d’admettre que tout ce qui se dit de la recherche<br />

de la vérité devra aussi se dire de la philosophie. Parallèlement, on<br />

prend conscience de relations d’inférence inverses qu’impliquent <strong>des</strong> termes<br />

contraires : ils ne peuvent être manifestés à travers <strong>les</strong> mêmes attributs ; ils<br />

doivent même se connaître par le biais d’attributs contraires. De là attendra-ton<br />

naturellement la fidélité chez qui aime, si l’on a auparavant admis que la<br />

haine entraîne la trahison. À mesure que chacun progresse dans l’expérience<br />

de la vie intellectuelle, il découvre une multiplicité de ces relations d’inférence<br />

entre <strong>les</strong> divers types de concepts que forme sa raison, et se familiarise<br />

avec el<strong>les</strong>. C’est en fonction de la connaissance de tel<strong>les</strong> relations d’inférence<br />

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