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La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

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<strong>La</strong> dialectique <strong>aristotélicienne</strong><br />

logique changer un lieu propre en un lieu commun » 1185. Il indique, au<br />

contraire, comment on peut former <strong>des</strong> lieux propres ordonnés à cette<br />

modalité particulière d’attribution qu’est la supériorité d’une chose sur une<br />

autre 1186. Il serait dans l’esprit de la méthode topique <strong>aristotélicienne</strong> de<br />

chercher et de proposer <strong>des</strong> espèces rationnel<strong>les</strong> plus particulières à l’examen<br />

du plus et du moins, de la cause, <strong>des</strong> contraires et ainsi de suite. Mais, là<br />

encore, la limite est d’en rester à une méthode assez restreinte en étendue<br />

pour être assimilable.<br />

5. Les genres de lieux<br />

Un autre principe de division et d’ordonnance <strong>des</strong> lieux, bien que systématiquement<br />

employé par Aristote, ne fait en aucun endroit l’objet d’explications<br />

théoriques, si ce n’est qu’il est virtuellement contenu dans l’étude <strong>des</strong><br />

modalités d’attribution. Il s’agit de la distinction <strong>des</strong> lieux non plus selon la<br />

conclusion visée, mais selon le type de relation dont ils procèdent. Il en a été<br />

question plus haut sous le nom de différences <strong>des</strong> maximes. Jusqu’ici, pour ce<br />

qui est d’ordonner <strong>les</strong> lieux à la lumière <strong>des</strong> modalités d’attribution, l’attention<br />

est demeurée centrée sur la division <strong>des</strong> problèmes. Mais ces considérations<br />

de modalités d’attribution valent autant pour <strong>les</strong> <strong>principes</strong> <strong>des</strong> arguments<br />

que pour leurs conclusions. Or <strong>les</strong> lieux sont essentiellement <strong>des</strong> relations<br />

d’inférence fondées sur la teneur logique <strong>des</strong> énoncés, donc sur <strong>les</strong> modalités<br />

d’attribution. On ne peut donc différencier directement <strong>les</strong> lieux à partir <strong>des</strong><br />

distinctions entre modalités d’attribution. Ainsi, on distingue <strong>des</strong> lieux fondés<br />

sur une relation de défini à définition et <strong>des</strong> lieux fondés sur une relation de<br />

genre à espèce. Quand Aristote divise <strong>les</strong> lieux d’après la conclusion qu’ils<br />

permettent d’inférer, il s’en tient à la division selon <strong>les</strong> quatre modalités <strong>les</strong><br />

plus généra<strong>les</strong> ; au contraire, lorsqu’il <strong>les</strong> divise d’après <strong>les</strong> prémisses<br />

1185 De Pater, Les <strong>Topiques</strong>…, 127.<br />

1186 Il va de soi que cette légère altération de l’expression par laquelle s’obtiennent <strong>les</strong><br />

lieux du plus et du moins peut s’étendre à tous <strong>les</strong> degrés de comparaison, de manière à<br />

former <strong>des</strong> lieux concluant non seulement la relation de supériorité et d’infériorité, mais<br />

aussi d’égalité, ou de similitude, qu’Aristote propose souvent au même titre que celle du<br />

plus et du moins (Voir Top., II, 10, 1115a15ss. ; III, 10 ; 6, 127b26), ou encore de supériorité<br />

ou d’infériorité absolue d’une chose par rapport aux autres du même genre.<br />

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