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La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

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<strong>La</strong> dialectique <strong>aristotélicienne</strong><br />

qui appelle un complément ; à mesure qu’on divise ces genres en leurs subordonnés,<br />

on tient <strong>des</strong> attributs que <strong>des</strong> lieux propres pourront habiliter à conclure<br />

ou à contester pour la représentation de sujets discutés. Mais ce travail<br />

déborde <strong>les</strong> bornes d’une méthode initiale et fera plutôt l’objet du perfectionnement<br />

professionnel du dialecticien ; aussi ne se trouve-t-il pas exécuté dans<br />

<strong>les</strong> <strong>Topiques</strong>. Dans cette méthode de base, devant l’immense multiplicité <strong>des</strong><br />

problèmes naturels, Aristote se limite à proposer <strong>des</strong> lieux communs. Tant<br />

qu’on ne circonscrit pas déterminément <strong>les</strong> attributs éventuels, on ne peut<br />

fournir une préparation plus appropriée. C’est sur <strong>des</strong> lieux communs que l’on<br />

doit se rabattre, chaque fois que le problème touche un attribut dont aucune<br />

familiarité préalable ne faisait prévoir la discussion. C’est l’objet de tout le<br />

livre II de procurer ces lieux communs de toute discussion 1146. Il ne faut pas<br />

que l’appellation “lieux de l’accident” empêche de le remarquer. Seul le tout<br />

premier lieu est propre à l’accident, examinant de l’attribut « ∞ ÕÌ ›<br />

ı » 1147 ; tous <strong>les</strong> autres visent à la simple attribution et discutent<br />

de l’attribut seulement « ∞ ÕÌ ».<br />

3. Les problèmes moraux<br />

Dans la réalité <strong>des</strong> conversations, certains problèmes interviennent avec<br />

une fréquence plus grande. Le cas le plus frappant est celui de ces problèmes<br />

où notre intérêt à connaître comment sont <strong>les</strong> choses est tout entier motivé par<br />

une décision pratique à prendre 1148. Il s’agit toujours, alors, de savoir si le<br />

bien s’attribue ou non au sujet examiné. Ce problème moral se pose assez fréquemment<br />

pour qu’on doive déjà, dans une méthode initiale, en établir <strong>les</strong><br />

lieux propres ; aussi, Aristote le détache <strong>des</strong> autres problèmes naturels et consacre<br />

la plus grande partie de son troisième livre à énumérer <strong>les</strong> espèces<br />

appropriées à sa discussion. Théoriquement, n’importe quel type de problèmes<br />

de simple attribution pourrait obtenir le même traitement. En effet,<br />

1146 Une difficulté semblable, en regard d’une énumération exhaustive <strong>des</strong> genres de problèmes<br />

rhétoriques et <strong>des</strong> lieux appropriés à leur discussion, obligera Aristote à consacrer,<br />

dans la Rhétorique, deux longs chapitres (voir Rhét., II, 23 et 24) à ce qu’il appellera alors<br />

« un autre mode [de sélection] concernant tout universellement » (Rhét., II, 22, 1397a1).<br />

1147 « S’il appartient [au sujet] à la manière d’un accident. »<br />

1148 « ˘ Ù Ú . » (Top., I, 11, 104b1-2)<br />

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