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La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

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<strong>La</strong> dialectique <strong>aristotélicienne</strong><br />

deur, c’est évaluer justement ce que le problème examiné a offert pour sa<br />

solution endoxale. Dans ce contexte, que l’on ait à constater l’inanité totale de<br />

l’argument formé n’est pas un reproche fait au demandeur, mais le constat de<br />

la valeur endoxale médiate de la position initiale et du caractère paradoxal du<br />

propos. Tout comme, inversement, arriver à un raisonnement dont on doive<br />

accorder qu’il comporte grande rigueur et qu’il n’est touché par aucune <strong>des</strong><br />

cinq critiques annoncées, c’est non pas blâmer le répondeur, mais prendre<br />

conscience du caractère maintenant paradoxal de la position initiale et de la<br />

valeur endoxale du propos. Aussi ne va-t-on pas trouver, ici, <strong>des</strong> critiques sur<br />

le plan de la forme : sa rigueur s’enracine normalement dans <strong>des</strong> <strong>principes</strong><br />

dont on a déjà l’évidence avant d’entreprendre l’examen, et le répondeur, tout<br />

au cours du dialogue, a qualifié de non pertinentes <strong>les</strong> deman<strong>des</strong> qui ne<br />

pouvaient formellement pas conduire au propos 628. Bien sûr, si quelque faute<br />

formelle lui avait échappé, il devrait la dénoncer ici, mais avant même de se<br />

tourner vers <strong>les</strong> reproches matériels dont il est maintenant question. Premier<br />

reproche, donc : le raisonnement ne conclut rien, et c’est en raison de l’évidente<br />

fausseté ou du caractère paradoxal <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> dont il se réclame.<br />

Fausseté et paradoxalité qu’aucune correction, ajout ou retrait, ne pourrait<br />

venir à bout d’amender 629.<br />

<strong>La</strong> deuxième chose qu’on reprochera au raisonnement sera de rester hors<br />

d’ordre. Le syllogisme conclut, sa matière présente un caractère assez endoxal<br />

pour le permettre, mais il ne conclut pas ce qu’il faut, et la position initiale<br />

n’en est aucunement attaquée 630. Ensuite, viennent <strong>des</strong> reproches plus légers,<br />

qui constituent plutôt <strong>des</strong> appels à la correction que le rejet pur et simple du<br />

raisonnement : il manque quelque chose pour justifier la conclusion, mais ce<br />

quelque chose ne sera tout de même pas plus endoxal que la conclusion ; il y<br />

a du superflu dans l’argument, qu’il faudrait retrancher ; <strong>les</strong> propositions sont<br />

628Voir ibid., 161a33-37 : « Mais indispensablement, celui qui conduit bien à la conclusion<br />

le fait selon un mode dialectique et non chicanier, comme le géomètre le fait selon un<br />

mode géométrique, et cela que ce qui est conclu soit faux ou vrai. Maintenant, quelle allure<br />

ont <strong>les</strong> raisonnements dialectiques, on l’a dit auparavant. »<br />

629Voir ibid., 161b20-24.<br />

630Voir ibid., 161b24-26.<br />

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