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La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

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<strong>La</strong> dialectique <strong>aristotélicienne</strong><br />

présentation méthodique <strong>des</strong> lieux devra donc à la fois abréger leur formulation<br />

et pourtant faciliter leur usage dans une discussion déterminée. Or l’examen<br />

<strong>des</strong> lieux dialectiques fait vite apparaître <strong>des</strong> ressemblances. Ainsi, <strong>les</strong><br />

lieux suivants : “L’attribut du contraire répugne au contraire” ; “Le contraire<br />

répugne au sujet du contraire”, “Le contraire de l’attribut s’attribue au contraire<br />

du sujet”, “Le même sujet est susceptible <strong>des</strong> attributs contraires, mais<br />

non simultanément”, ont en commun de suggérer un moyen terme qui entretient<br />

avec l’un <strong>des</strong> termes du problème une relation de contraire à contraire.<br />

D’autres lieux, tels : “L’attribut de la définition s’attribue au défini”,<br />

“L’attribut du défini s’attribue à la définition”, “<strong>La</strong> définition s’attribue au<br />

sujet du défini”, “Le défini s’attribue au sujet de la définition”, mettent en jeu<br />

une relation de définition à défini. D’autres font intervenir une relation de tout<br />

à partie ; d’autres, de plus à moins ou de semblable à semblable, et ainsi de<br />

suite. C’est ainsi qu’il est possible de recueillir, en une seule notion, celle de<br />

la relation logique d’où ils procèdent, tout un groupe de lieux. En ce sens, on<br />

peut parler de famil<strong>les</strong> ou de genres de lieux. Mais, puisque ces ressemblances<br />

entre quelques lieux <strong>les</strong> constituent en leur spécificité et permettent<br />

de <strong>les</strong> distinguer d’autres lieux, par exemple, <strong>les</strong> lieux qui procèdent <strong>des</strong> contraires<br />

se distinguent par là de ceux qui procèdent de la définition, on a préféré<br />

parler de differentiæ maximarum, de différences <strong>des</strong> maximes ou, plus<br />

simplement, de différences :<br />

Nous pouvons, en effet, en consacrant une attention diligente à leur considération,<br />

découvrir <strong>les</strong> différences de toutes <strong>les</strong> maximes et propositions universel<strong>les</strong><br />

et ramener l’innombrable multitude <strong>des</strong> maximes et propositions connues<br />

de soi à seulement quelques différences universel<strong>les</strong> ; et c’est ainsi que<br />

nous disons que <strong>les</strong> unes se fondent dans la définition, <strong>les</strong> autres dans le genre,<br />

et d’autres encore en d’autres façons. 943<br />

Du fait que ces différences contiennent en quelque sorte <strong>les</strong> lieux qui en<br />

dérivent ou, d’un autre point de vue, désignent <strong>les</strong> notions élémentaires qui<br />

<strong>les</strong> constituent, il n’est pas inconvenant de <strong>les</strong> dénommer, el<strong>les</strong> aussi, <strong>des</strong><br />

‘lieux’ ou <strong>des</strong> ‘éléments’. Cicéron privilégie ce sens. Pour lui, une méthode<br />

topique ne doit faire rien de plus que présenter et expliquer ces notions uni-<br />

943Boèce, In Top. Cic., I , 1052B.<br />

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