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La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

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<strong>La</strong> dialectique <strong>aristotélicienne</strong><br />

¡ ı ... ∑ ¡ ı [ı] 196. » Car,<br />

ainsi qu’on l’a dit, bien qu’il considère <strong>les</strong> propriétés <strong>les</strong> plus communes <strong>des</strong><br />

choses, cel<strong>les</strong> qui appartiennent à tout être, le métaphysicien <strong>les</strong> regarde et <strong>les</strong><br />

démontre à la lumière de leurs causes <strong>les</strong> plus propres : « û Û<br />

. » 197 De même encore, chaque science particulière recourt d’une<br />

certaine manière à <strong>des</strong> <strong>principes</strong> dits communs en ce qu’on <strong>les</strong> retrouve en<br />

plusieurs sciences, si communs même qu’aucun, si ignorant soit-il, ne peut <strong>les</strong><br />

ignorer. C’est le terme de la science que de résoudre en <strong>des</strong> <strong>principes</strong> tels.<br />

Mais, encore une fois, ces axiomes, si communs soient-ils, n’intéressent le<br />

savant que pour autant qu’ils traduisent une évidence directe de la nature<br />

réelle en voie de démonstration et s’adaptent exactement, par quelque proportion,<br />

à sa cause la plus prochaine.<br />

Parmi <strong>les</strong> <strong>principes</strong> en usage dans <strong>les</strong> sciences démonstratives, certains sont<br />

propres à chaque science, d’autres communs. Mais ces derniers ne sont communs<br />

que selon une certaine proportion, car leur utilité pour chaque science se<br />

mesure à ce qui de quelque manière <strong>les</strong> enferme dans le genre contenu sous<br />

cette science. 198<br />

Bref, quelque chose qu’il entreprenne d’examiner, le dialecticien néglige,<br />

comme étrangers à la lumière qui l’éclaire, <strong>les</strong> <strong>principes</strong> et <strong>les</strong> causes<br />

qui rendent impossible, pour la chose, d’être autrement qu’elle n’est et<br />

d’avoir d’autres propriétés que cel<strong>les</strong> qu’elle a. Il ne procède « ni de ce qui lui<br />

permettrait de savoir de science, ni <strong>des</strong> [<strong>principes</strong>] propres » 199. Au contexte<br />

de cette citation appartient encore une autre expression par laquelle Aristote<br />

196Réf. soph., 11, 172a18 : « Le dialecticien n’est pas ... [commun] à la façon du [philosophe]<br />

universel. »<br />

197Mét., , 2, 1004b26. Voir supra, 64.<br />

198Sec. Anal., I, 10, 76a37-40. « [Aristote] pose une division, disant que, parmi <strong>les</strong> <strong>principes</strong><br />

dont nous faisons usage dans <strong>les</strong> sciences démonstratives, certains sont propres à la<br />

science de chaque chose, d’autres sont communs. Or cela pourrait paraître contraire à ce<br />

qu’il a montré plus haut, que <strong>les</strong> sciences démonstratives ne procèdent pas de conceptions<br />

communes. Aussi ajoute-t-il que <strong>les</strong> <strong>principes</strong> communs se reçoivent en chaque science<br />

démonstrative selon une certaine proportion, c’est-à-dire selon qu’ils sont proportionnés à<br />

cette science. C’est cela qu’il ajoute, lorsqu’il expose qu’il est utile de recevoir <strong>des</strong> <strong>principes</strong><br />

de cette sorte dans <strong>les</strong> sciences dans la mesure seulement où ils conviennent au genresujet<br />

contenu sous cette science. » (S. Thomas, In I Post. Anal., 18, #154 )<br />

199Réf. soph., 11, 172a25.<br />

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