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La Dialectique aristotélicienne, les principes clés des Topiques ...

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<strong>La</strong> dialectique <strong>aristotélicienne</strong><br />

, Ù et Ô n’y apparaissent pas, même si Tricot<br />

en parsème sa traduction 1137. L’importance du sujet ne rend pas Aristote plus<br />

prolixe toutefois : il présuppose beaucoup, omet d’établir plusieurs liens,<br />

sous-entend bien <strong>des</strong> distinctions.<br />

Les considérations à venir seront uti<strong>les</strong> pour la découverte d’un ordre<br />

entre énoncés, tant propositions que problèmes. Comme, cependant, la fin<br />

recherchée dans tout le progrès rationnel vise plutôt le problème et sa<br />

solution, il y aura une clarté plus grande à penser <strong>les</strong> genres d’énoncés de<br />

préférence comme genres de problèmes. Pour justifier son énumération <strong>des</strong><br />

genres de problèmes, Aristote écarte d’abord la voie plus naturelle que fournirait<br />

une induction et une comparaison de propositions et de problèmes<br />

rencontrés au cours de la vie intellectuelle ; le procédé serait trop long pour<br />

figurer dans une méthode 1138. Aristote opte pour la voie plus économique de<br />

raisonner 1139 à partir du fait qu’en énonçant, on se propose toujours l’une de<br />

deux intentions. Ou bien on juge qu’un attribut convient ou non à un sujet. Ou<br />

bien on exprime ce qu’on pourrait appeler, avec Alexandre, la modalité de<br />

son attribution 1140 ; on évalue alors la manière particulière dont il révèle le<br />

sujet : s’il en fait connaître la nature directement, ou par le biais d’une autre<br />

nature, associée à elle de quelque façon. À ces deux intérêts correspondront<br />

deux genres fondamentaux d’énoncés, et donc de problèmes : <strong>les</strong> premiers<br />

visent la simple attribution, sans plus, l’inhérence de l’attribut au sujet ; <strong>les</strong><br />

autres, la modalité de l’attribution.<br />

Mais toute nature peut tenir lieu de sujet de connaissance et tout attribut,<br />

servir à sa représentation. Or, autant d’attributs différents, autant de genres<br />

particuliers de problèmes. Déjà, en ce qui a trait à la simple attribution, la<br />

méthode fait face à <strong>des</strong> problèmes numériquement infinis. Comment opérer la<br />

réduction de ces problèmes de la simple attribution, auxquels Aristote don-<br />

1137 Voir Top., I, 4, 101b12 ; 101b14 ; 101b15 ; 8, 103b2 ; 9, 103b39.<br />

1138 Voir Top., I, 8, 103b2-3.<br />

1139 Voir ibid., 103b6.<br />

1140 ı Û. (Voir Alexandre, In I Top., 38, 16)<br />

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