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Mars la bleue

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paroi ouest des montagnes du bassin d’Argyre, où se formaient<br />

des g<strong>la</strong>ciers. Le courant nord souff<strong>la</strong>it sur les hauts p<strong>la</strong>teaux de<br />

Tempe Mareotis puis sur <strong>la</strong> mer du Nord, captant l’humidité des<br />

orages qui se succédaient. Au nord, sur <strong>la</strong> calotte po<strong>la</strong>ire, l’air se<br />

refroidissait et retombait sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète en rotation, suscitant<br />

des vents de surface venant du nord-est. Ces vents froids, secs,<br />

couraient parfois sous les vents d’ouest tempérés, plus chauds,<br />

plus humides, donnant naissance à d’énormes fronts orageux de<br />

vingt kilomètres de hauteur qui montaient au-dessus de <strong>la</strong> mer<br />

du Nord.<br />

L’hémisphère Sud étant plus uniforme que le Nord, ses vents<br />

obéissaient plus nettement encore aux lois gouvernant les flux<br />

aériens sur une sphère en rotation : de l’équateur à une <strong>la</strong>titude<br />

de trente degrés, les vents venaient du sud-est ; de trente à<br />

soixante degrés, les vents d’ouest étaient dominants, et de<br />

soixante degrés au pôle, le vent souff<strong>la</strong>it de l’est. Il y avait de<br />

vastes déserts dans le Sud, surtout entre le quinzième et le<br />

trentième parallèle, où l’air montant de l’équateur retombait,<br />

provoquant des zones de haute pression et d’air chaud chargé<br />

en vapeur d’eau qui ne parvenait pas à <strong>la</strong> condensation. Il ne<br />

pleuvait presque jamais dans cette bande qui comprenait les<br />

provinces hyperarides de Solis, Noachis et Hesperia. Dans ces<br />

régions, les vents soulevaient <strong>la</strong> poussière du sol desséché, et les<br />

tempêtes de sable, si elles étaient plus localisées qu’avant,<br />

étaient aussi plus denses, ainsi que Sax l’avait malheureusement<br />

observé sur Tyrrhena avec Nirgal.<br />

Telles étaient les principales caractéristiques du climat<br />

martien : violent vers l’aphélie, doux au moment des équinoxes.<br />

Le Sud était l’hémisphère des extrêmes, le Nord celui de <strong>la</strong><br />

modération. C’est du moins ce que suggéraient certains<br />

modèles. Sax aimait introduire dans ses réflexions les données<br />

d’où sortaient ces modèles, tout en sachant qu’ils avaient un<br />

rapport au mieux re<strong>la</strong>tif avec <strong>la</strong> réalité. Chaque année était une<br />

exception en soi, les conditions changeant à chaque stade du<br />

terraforming. L’avenir de leur climat était impossible à prévoir,<br />

même si on figeait les variables en partant du principe que le<br />

terraforming s’était stabilisé, ce qui était loin d’être le cas. Sax<br />

regardait in<strong>la</strong>ssablement défiler des millénaires climatiques<br />

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