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Mars la bleue

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jupitérienne. Comme d’habitude, Zo faisait de <strong>la</strong> figuration en<br />

guettant l’occasion de transmettre le message de Jackie aux<br />

gens susceptibles de servir ses fins.<br />

Cette rencontre entrait dans le cadre des réunions<br />

semestrielles au cours desquelles les Jupitériens discutaient du<br />

terraforming des galiléennes. Le contexte se prêtait donc<br />

particulièrement à l’expression des intérêts de Jackie. Zo se<br />

posta au fond de <strong>la</strong> pièce, à côté d’Ann, qui avait décidé<br />

d’assister aux entretiens. Les problèmes techniques posés par le<br />

terraforming de ces lunes étaient considérables par le volume,<br />

mais simples dans leur principe. Callisto, Ganymède et Europe<br />

recevraient au départ le même traitement : des réacteurs à<br />

fusion mobiles circu<strong>la</strong>ient à <strong>la</strong> surface, réchauffant <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce et<br />

renvoyant les gaz dans l’atmosphère primitive d’hydrogène et<br />

d’oxygène. Ils espéraient créer ainsi des ceintures équatoriales<br />

constituées de roches broyées afin de créer un sol sur <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce.<br />

La température atmosphérique resterait proche de <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ciation,<br />

afin que les écologies de toundra puissent être établies autour<br />

d’une chaîne de <strong>la</strong>cs équatoriaux, dans une atmosphère<br />

respirable composée d’oxygène et d’hydrogène.<br />

Io, <strong>la</strong> plus proche des galiléennes, posait un problème plus<br />

complexe, mais plus intéressant. Des <strong>la</strong>nceurs y projetaient<br />

d’énormes missiles de g<strong>la</strong>ce et de chaldates depuis les trois<br />

autres grosses lunes. Très proche de Jupiter, elle n’avait que très<br />

peu d’eau, sa surface était constituée de couches de basalte<br />

entre<strong>la</strong>rdé de soufre, lequel jaillissait à <strong>la</strong> surface en volutes<br />

volcaniques spectacu<strong>la</strong>ires, chassées par l’attraction de Jupiter<br />

et des autres galiléennes. Le terraforming d’Io prendrait plus de<br />

temps que <strong>la</strong> moyenne, et reposait en partie sur l’infusion de<br />

bactéries mangeuses de soufre dans les sources sulfureuses<br />

bouil<strong>la</strong>ntes qui entouraient les volcans.<br />

Tous ces projets étant freinés par le manque de lumière, on<br />

construisait des miroirs spatiaux d’une taille phénoménale aux<br />

points de Lagrange de Jupiter, où les champs gravitationnels du<br />

système jovien étaient moins complexes. Ces miroirs<br />

dirigeraient <strong>la</strong> lumière so<strong>la</strong>ire vers l’équateur des quatre lunes.<br />

Elles présentaient toujours <strong>la</strong> même face à Jupiter, en raison du<br />

freinage exercé par les forces de marée de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète. Leur<br />

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