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462 Anhang.
égale pour le calorique. Nous n'avions pu alors vérifier nos
soupçons sur les autres gaz; mais comme on est naturellement
porté à généraliser, nous avions conservé l'opinion, moi en particulier,
qu'il était très possible que tous les gaz eussent la même
capacité pour le calorique. De retour à Paris, du voyage que
j'avais fait, avec Mr. Humboldt, en Italie et en Allemagne, j'ai
été très impatient de faire des expériences plus directes pour
voir jusqu'à quel point nos premières conjectures étaient fondées,
persuadé que^ quelqu'en fut le résultat, je n'aurais pas
fait un travail inutile. J'ai communiqué mon projet à Mr. Berthollet,
qui m'a beaucoup engagé à l'exécuter, et il y a pris luimême,
ainsi que Mr. Laplace, le plus vif intérêt. S'il est flatteur
pour moi de pouvoir citer ici ces deux illustres savants, qui
m'honorent de leur estime, je dois déclarer en même temps que
je dois beaucoup à leurs conseils éclairés. C'est à Arcueil, dans
le cabinet de physique de Mr. Berthollet que mes expériences
ont été faites. Elles m'ont conduit, sur la capacité des gaz, à
des résultats inattendus, contraires à ceux que j'avais soupçonnés,
et m'ont fait connaître plusieurs phénomènes nouveaux qui
paraissent devoir être très importants pour la théorie de la
chaleur.
En partant de ces deux faits, que les gaz se dilatent tous
également par la chaleur, et qu'ils occupent des espaces qui sont
entre eux en raison inverse des poids qui les compriment; j'ai
pensé avec Mr. Dalton^) qu'en les mettant tous dans les mêmes
circonstances, et en diminuant également la pression qui leur
serait commune, on pourrait voir, par les changements de température
que produiraient les augmentations de volume, s'ils
avaient ou non des capacités égales pour le calorique. C'est
dans ce but que j'ai employé l'appareil suivant.
J'ai pris deux ballons à deux tubulures, chacun de douze
litres de capacité. A l'une des tubulures de chaque ballon était
adapté un robinet, et à l'autre un thermomètre à alcool très
sensible, dont les degrés centigrades pouvaient être divisés facilement
en centièmes. Je me suis d'abord servi du thermomètre
à air, construit d'après les principes de Mr. le comte de Rumford,
ou d'après ceux de Mr. Leslie; mais quoique infiniment
Journal des Mines. Tom. 13 p. 257.
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