Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat
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Partie 2 – Ancrage dans <strong>de</strong>s cas concrets d’actions <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales<strong>en</strong>tre les résultats <strong>de</strong>s sci<strong>en</strong>ces naturelles et <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et leur utilisation pour laconservation <strong>de</strong> la nature. Les participants, principalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s sci<strong>en</strong>tifiques travaillant dans <strong>de</strong>sONGE, ont témoigné d’un certain nombre <strong>de</strong> difficultés. Tout d’abord, celui <strong>du</strong> temps <strong>de</strong> larecherche : « parfois, on peut répondre à <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> conservation par <strong>de</strong> petites étu<strong>de</strong>s, mais le plus souv<strong>en</strong>t,il faut <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s bi<strong>en</strong> plus longues, mais qui peuv<strong>en</strong>t impati<strong>en</strong>ter les <strong>gestion</strong>naires ou les personnes concernées ».« Il y a aussi le problème que les personnes att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t trop <strong>de</strong> la recherche, mais elles ne donn<strong>en</strong>t qu’une petitecontribution à la recherche générale » (directrice <strong>de</strong> recherche, CI). D’autant que ces sci<strong>en</strong>tifiquesdoiv<strong>en</strong>t d’abord être reconnus dans la sphère académique avant <strong>de</strong> s’adresser aux <strong>de</strong>stinatairespratiques <strong>de</strong> cette sci<strong>en</strong>ce : « il faut que je m’adresse d’abord à une audi<strong>en</strong>ce académique, donc mon travaildoit être académique, ce qui r<strong>en</strong>d plus difficile l’échange avec les <strong>gestion</strong>naires » (une doctorante, CI). On sepose alors la question <strong>de</strong> confier le transfert <strong>de</strong> ces connaissances à <strong>de</strong>s personnes spécialisées <strong>en</strong>communication, mais cette solution ne semble pas totalem<strong>en</strong>t satisfaisante selon les participants àcet atelier : « 15% <strong>du</strong> budget <strong>de</strong> chaque programme est alloué à la communication et au transfert et nous avonsun responsable <strong>de</strong> communication pour chaque thème <strong>de</strong> conservation, mais cela reste assez général » (directrice<strong>de</strong> recherche, CI). La difficulté sur laquelle l’assistance s’est arrêtée est celle posée par lesspécificités (et différ<strong>en</strong>ces) <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces requises d’un côté pour la recherche sci<strong>en</strong>tifique et<strong>de</strong> l’autre pour la mise <strong>en</strong> œuvre <strong>de</strong> la conservation : « nous travaillons souv<strong>en</strong>t avec <strong>de</strong> très grandssci<strong>en</strong>tifiques <strong>de</strong>s universités. Mais il faut que la recherche contribue à la conservation et lorsque qu’on leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> tirer les conséqu<strong>en</strong>ces pour la <strong>gestion</strong> et la mise <strong>en</strong> œuvre, cela <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t difficile » (directrice <strong>de</strong> recherche, CI).En effet, « souv<strong>en</strong>t la sci<strong>en</strong>ce ne permet pas <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre les blocages qui sont d’ordre social ou politique pour lamise <strong>en</strong> oeuvre pratique <strong>de</strong> la conservation » (Membre <strong>de</strong> la commission biodiversité <strong>de</strong> l’UICN). « Etceci est exacerbé par la t<strong>en</strong>dance <strong>de</strong>s laboratoires à re<strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus disciplinaires. La sci<strong>en</strong>ce pro<strong>du</strong>ite neconsidère qu’une petite partie <strong>de</strong>s problèmes et a <strong>de</strong>s difficultés à répondre et à aller jusqu'au bout <strong>de</strong> la chaîne »(consultant pour l’UICN).Les ONGE, parfois considérées comme <strong>de</strong> « simples exécutants » <strong>de</strong> politiques <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>sressources naturelles ou <strong>de</strong> doctrines <strong>de</strong> conservation, travaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong> collaboration étroite, voirepratiqu<strong>en</strong>t elles-mêmes une activité <strong>de</strong> recherche sci<strong>en</strong>tifique à l’instar <strong>de</strong> CI qui a son proprec<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> recherche appliquée pour la biodiversité. La <strong>Tour</strong> <strong>du</strong> <strong>Valat</strong>, « c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> recherche pourla conservation <strong>de</strong>s ZHM », est elle aussi familière <strong>de</strong>s questions soulevées lors <strong>de</strong> cet ateliersci<strong>en</strong>ce to action. La TdV est officiellem<strong>en</strong>t un c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> recherche sur les zones humi<strong>de</strong>s <strong>de</strong>puis1974, mais pour exercer et développer cette activité sci<strong>en</strong>tifique elle doit être reconnue <strong>en</strong> tantque tel. Le secteur <strong>de</strong> la recherche sci<strong>en</strong>tifique a aujourd’hui ses standards d’évaluation quipass<strong>en</strong>t par le classem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s revues dans lesquelles les sci<strong>en</strong>tifiques publi<strong>en</strong>t les résultats <strong>de</strong> leurrecherche (Blay, 2009 ; Matzkin, 2009). C’est <strong>en</strong>tre autres à partir <strong>de</strong> ce référ<strong>en</strong>tiel « universel » <strong>de</strong>112