Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Chapitre 5 – La construction d’un dispositif d’interface science - politiquelui laissant l’analyse et l’interprétation, ce qui en outre représenterait une quantité de travailinfaisable pour l’équipe de coordination. Son intérêt est justement d’avoir des partenaires quicomplètent ses compétences et renforcent les capacités de l’OZHM. Dans le cas d’organisationslocales notamment, les capacités sont plus faibles, les systèmes de suivi pas toujours trèsopérationnels et les données sous-exploitées. La TdV se propose donc de valoriser ces donnéeset de soutenir le renforcement des capacités de ces organisations. Dans le cas des ONGE commeBirdLife ou Wetlands International, mais aussi des organismes locaux, l’enjeu est plutôt dedébloquer des fonds pour développer des projets pertinents pour l’OZHM. Les ONGEdétiennent les compétences requises, mais ont des formes organisationnelles ne permettant passouvent d’allouer du temps de travail en dehors de projets.Cette convention de partenariat prévoit des garanties par rapport aux problèmes de transfert dedonnées. En revanche, elle n’indique pas la traduction pratique du partenariat en termes deportage et l’OZHM : les partenaires peuvent-il s’exprimer au nom de l’OZHM ? Voudront-ils lefaire ?La stratégie de la TdV a été d’ouvrir cette convention à tout volontaire, ce qui lui offre une basede partenariat potentielle, qu’elle sollicitera ou non en fonction des besoins de l’OZHM et de sescapacités à les exploiter. L’unité de coordination a d’ailleurs eu la surprise d’avoir plus deconventions signées rapidement après l’atelier par des organismes non perçus comme despartenaires « naturels » de l’OZHM, comme l’Autorité de l’Environnement et de la qualité dePalestine ou l’Autorité des Parcs et Réserves d’Israël (membre TdV-OZHM, com.pers., 2010).Mais la convention reste un cadre pour un partenariat opérationnel que l’unité de coordinationdoit activer. La stratégie de partenariat – coopération de l’OZHM ne s’arrête donc pas à lastructuration du dispositif et la signature de la convention de partenariat. Ses efforts vont seconcentrer sur les partenariats dont elle dépend pour produire le contenu pertinent de l’OZHMet dont les contraintes sont assez réduites pour 1) ne pas entraver la fonctionnalité du dispositif et2) ne pas limiter sa capacité de portage d’un contenu scientifico-militant. Ce sont finalement cescontraintes opérationnelles et stratégiques qui l’ont poussée à trancher en faveur de partenairesscientifiques et techniques plutôt que des administrations.La question fondamentale qui se pose alors est celle de la volonté et l’intérêt des partenairesciblés à coopérer avec l’OZHM. Des éléments de réponse ont déjà été donnés dans ce quiprécède : leurs intérêts résident dans la valorisation de leurs propres travaux et l’augmentation descapacités pour les organismes locaux, ainsi que dans le développement de projets pour les ONG.L’OZHM est en outre un dispositif d’interface science-politique qui offre une nouvelle arène265