Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Chapitre 4 – Le projet de conservation d’une zone humide dans un programme internationals’est transformée en obstacle pour le lancement du projet SMAP III. En effet, l’accueil réservé aunouvel opérateur a plutôt été de l’ordre de la défiance de la part des administrations et des acteurslocaux. Ceci n’est pas sans poser des questions sur les conditions dans lesquelles la succession deprojets sur un même site est pertinente et souhaitable. Nous retrouverons ce questionnementdans la troisième partie de la thèse où l’on abordera l’idée de la TdV de mettre en cohérence sesmodes d’action sur des « sites atelier ».c) Retrouver l’horizon normatif de la conservation des ZH et évaluer lacontribution de la TdVLa TdV développe des projets pour la conservation des ZHM. Si pour elle, la « démarche GIZC »devait contribuer à la conservation de l’embouchure de la Moulouya, la réflexion rétrospectivedoit bien appréhender le projet au regard de ces enjeux de conservation.L’évaluation liée au contrat avec le bailleur, et dans une certaine mesure l’évaluation interne desprojets à la TdV relèvent du contrôle, du bon usage des fonds pour la première, du bonaccomplissement du programme pour la seconde. Ici, nous cherchons davantage à alimenter ladimension réflexive de l’évaluation : quelles conclusions pour l’action future en méditerranée tirerde cette expérience ?Pour évaluer la contribution du projet et de la TdV au regard de la conservation de l’embouchurede la Moulouya, il faudrait connaître les éléments de gestion effective qui doivent changer, lastratégie mise en œuvre à travers le projet pour pousser à ces changements et les changementseffectivement constatés. Seulement, la formulation du projet, la posture de la TdV, ledéroulement du projet et ses résultats rendent l’exercice difficile. Nous allons alors en souleverplusieurs implications.1. La formulation du projet. Expliciter la stratégie d’action.Si l’ONGE doit respecter une certaine rhétorique adaptée aux destinataires – les bailleursinstitutionnels – dans le document de projet, elle ne peut cependant fonder son action sur de telsprincipes et méthodes toutes faites. S’il est évidemment impossible de prévoir à l’avance ledéroulement exact d’un projet, il n’est pas non plus possible de tout miser sur l’idée que lesacteurs sectoriels vont s’impliquer quand ils auront perçus les « bénéfices de la GIZC ». Nous entirons deux conséquences : 1) pour la rédaction des documents de projet, l’ONG doit trouver unmode rhétorique respectant la règle implicite des mots clés (presque obligatoire pour obtenir lesfinancements), tout en se dégageant le maximum de marges de manœuvre dans les actions. Pour225