Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 2 – Ancrage dans des cas concrets d’actions environnementalessollicitation de l’unité de coordination de l’OZHM par le groupe d’experts de la ConventionRamsar, qui est mandaté par la CBD pour le développement des indicateurs ZH, montre qu’il aun besoin et que l’OZHM peut participer à sa satisfaction. La stratégie d’action est double : elleest opportuniste – l’OZHM se met tant que possible en capacité de répondre à ce type desollicitation dont la portée est significative. Elle est avant tout planifiée – d’une part, lastructuration de l’OZHM formalise un lien fort avec le Comité MedWet, groupement majeurdans la gouvernance des ZHM, et d’autre part, les efforts d’activation du réseau voire la créationde partenariat visent en partie à accéder aux ancrages respectifs de ces organismes dans lagouvernance de la biodiversité et du DD. Les voies de transfert s’opèrent à deux niveaux : 1) lesinformations transférées sont techniques (les indicateurs, le modèle conceptuel pour le suiviévaluationdes ZH) et sont destinées notamment aux autres dispositifs ou interfaces sciencepolitiquechargés de développer les systèmes de suivi-évaluation pour une meilleure prise encompte des ZH dans ces systèmes. 2) Les résultats sont analysés, mis en forme(conceptuellement et matériellement) et communiqués aux structures institutionnelles etpolitiques mandataires. Pour MedWet, le transfert est direct : il s’agit de rapports, comptesrendus,etc. présentés au comité MedWet, ou à divers événements de l’initiative régionale. Pourles autres conventions et protocoles internationaux et régionaux, le relais devrait être assuré parles partenaires sous mandat de ces conventions et protocoles, au moins jusqu’à ce que l’OZHMait (peut-être à l’avenir) un accès direct à ces sphères. C’est ce que le coordinateur appelle la« coordination institutionnelle » (Stratégie de communication de l’OZHM, 2009). La mise enforme précise des résultats qui seront communiqués aux instances de la gouvernance reste unpoint non résolu à ce stade d’avancement de l’OZHM. Cette question est inhérente aux interfacesscience-politique, dont une dimension plus ou moins directe est l’évaluation de l’action et despolitiques publiques. Jusqu’où les membres de MedWet / Com par exemple sont prêts à entendreles résultats sur les ZH de leur pays ? Et on peut craindre de mauvaises réactions, étant donné leblocage de la Grèce à la première présentation formelle de l’OZHM en juin 2007. Les acteurspolitiques, ayant un rôle régulateur sont soumis à d’autres pressions que celle des acteursd’environnement (Figure 5.3). Face à eux, il y a aussi les acteurs sectoriels qui sont rétifs à la miseen place des contraintes environnementales plus fortes que pourraient être amenés à proposer lesacteurs régulateurs devant les constats apportés par l’OZHM. Ceci révèle le fait que même ens’adressant à l’acteur régulateur en charge des zones humides ou des questions d’environnement,l’acteur d’environnement doit développer une stratégie assez fine (et non frontale si cela doitprovoquer des blocages) pour favoriser la prise en charge réelle des ZHM (Figure 5.3).272