Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Chapitre 6 – Clarifier les stratégies d’action environnementale pour les renforcerde construction du programme se sont plus ou moins bien croisées : « une logique top-down visant àdonner une cohérence et une pertinence d’ensemble à l’action de la TdV, et une logique bottom-up selon laquelle lesprojets devaient venir nourrir cette logique d’ensemble » (Direction, com.pers, 2008). Mais ces projetsémanant des choix indépendants des chefs de projet, la greffe n’a été que partielle, le nombre deprojets trop important, et le programme plus un recueil d’idées qu’un véritable document deréférence (Direction, com.pers, 2008). Il en a résulté un manque de clarté dans les enjeux deconservation et dans la logique d’articulation entre les objectifs globaux et opérationnels (Guillet,2007 ; Conclusions CS, 2008) :« Le CS a exprimé sa préoccupation suite aux présentations faites au cours de la premièrejournée de réunion et au contenu de la documentation qui manquaient d’un ciblageprécis des thèmes de recherche présentés. Il a souligné en particulier le fait que lesquestions ou les hypothèses de recherche traitées ne transparaissaient pas de manièreévidente, rendant une bonne évaluation difficile [...]. Le CS recommande donc que lesquestions de recherche à traiter soient soigneusement précisées dans le cadre de lapréparation du programme 2011-2015. Pour aider les équipes à acquérir cette manière depenser, le CS recommande également que la direction travaille avec les coordinateurs deprogrammes et d’autres membres clefs de l’équipe pour identifier les questions derecherche majeures sur lesquelles ils se concentreront en 2009 ».Cette faiblesse a alors été portée au rang des améliorations prioritaires à apporter au programmesuivant (2011-2015) et observée de très près par la direction. Son rôle a en effet été d’organiser etd’animer cette précision du niveau n-1 pour alimenter de façon cohérente le niveau n. Pour denouveau reprendre les mots d’A-C. Martinet, leur enjeu était de mettre en œuvre cette démarchede réflexion sur les enjeux de conservation pour laquelle la planification stratégique était unmoment choisi :« En instaurant un lieu de prise de parole, de confrontation, d'argumentation, derecoupement d'informations, d’analyses et de points de vue, bref une délibérationeffective et une véritable communication, le processus d'élaboration du plan peut fournirun support privilégié à la mise en oeuvre de [la] rationalité procédurale collective(Lacroux, 1994) pour peu que certaines conditions soient réunies afin de ne pas tomberdans le simulacre ou l'exercice de style : temps suffisant de délibération […], privilègeaccordé aux discussions de fond plutôt qu'au respect d'une forme a priori, etc » (Martinet,2001 : 189).Ce travail a été animé en particulier par le directeur du programme qui a travaillé avec lescoordinateurs de chaque département, lesquels devaient travailler avec leur équipe. En accordavec les précautions évoquées par A-C. Martinet (ibid.), la forme des échanges a été adaptée auxbesoins et avancement de chaque département. Voyons donc comment le processus s’est déroulé337