Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 2 – Ancrage dans des cas concrets d’actions environnementalesd’alimenter le travail qui doit se faire au niveau global » (Compte rendu de réunion interne TdV,mars 2010).On le voit, les efforts visant à inscrire le système de l’OZHM dans la gouvernance de labiodiversité facilitent sa reconnaissance par ce cadre. Mais la légitimité nécessaire à l’OZHM nese situe pas seulement au niveau macro, mais également au niveau de ses différentes partiesprenantes. Cette légitimation passe par des processus plus ou moins directs, parfois implicites ouau contraire formels. L’équipe de l’OZHM a proposé aux participants (potentiellementpartenaires) des deux ateliers de mars 2009 et de février 2010, un jeu d’indicateurs défini sur labase de la revue (Beltrame, 2009) et de réunions en interne. Des séances de travail ont étéconsacrées à la discussion autour de ce jeu d’indicateurs et il n’a commencé à se stabiliser qu’aubout du second atelier. Ce travail commun permettant la validation voire l’appropriation par lesparticipants constitue un premier degré de légitimation qui est fondamental dans la perspective deconstruire un partenariat. H. Levrel (2006 : 88) a étudié en détail les processus de fabrication dessystèmes de suivi-évaluation et les processus de qualification d’un problème. La mise en commund’opinions et de représentations sur un objet fait tendre vers une « réalité » construite duphénomène, sur laquelle on peut ensuite s’appuyer pour agir. Pour l’auteur, les discussions quiont lieu au sein d'un comité d'experts font partie des processus de confrontation intersubjectivepour définir cette « réalité » du problème, mais constituent en même temps une limite dans lesens où « ces discussions sont créatrices d'unanimité en faisant converger les opinions » (ibid. :89). L’auteur ajoute que « le processus de convergence peut avoir lieu à partir d'un élément nonscientifique tel que le statut de certains experts, leur autorité ou leur capacité à s'exprimer dans uncadre collectif » (ibid. : 89). Dans le cas de la construction d’un dispositif tel que l’OZHM, laconvergence des opinions ou du moins la validation de l’objet par les participants est non unproblème, mais un objectif dans la perspective d’un partenariat effectif. Le problème soulevé parH. Levrel (2006) appuie le fait que ce processus de légitimation, que l’on peut qualifier d’interneau dispositif, n’est alors pas suffisant.D’autres processus de légitimation impliquent un comité plus large. L’OZHM étant un projetstructurel du programme 2006-2010 et 2011-2015 de la TdV, il bénéficie d’une légitimationmoins ciblée sur les indicateurs, mais plus formelle, à travers d’une part, le mandat de MedWet etd’autre part l’exercice de la gouvernance interne de l’organisation (Guillet & Leroy, 2010). Lemandat de MedWet implique la validation de l’OZHM par les pays à chaque Comité Medwet quia lieu tous les 18 mois. Cet aspect sera développé dans la partie suivante. A la TdV, il est soumisaux processus internes de contrôle, constitués d’une évaluation à mi-programme et d’uneévaluation à fin de programme sous la responsabilité d’un Conseil Scientifique (CS). Notons que248