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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Partie 3 – Réflexion stratégique et évaluation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> l’action <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>talela réflexion stratégique. L’abandon <strong>de</strong> la doctrine n’est peut-être pas nécessaire, mais le mainti<strong>en</strong>d’une certaine distance critique l’est assurém<strong>en</strong>t.Dans le même s<strong>en</strong>s, on peut p<strong>en</strong>ser qu’il serait vain <strong>de</strong> changer sans arrêt <strong>de</strong> doctrines <strong>de</strong>référ<strong>en</strong>ce, à mesure que celles-ci se répand<strong>en</strong>t dans le secteur <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la nature ou <strong>de</strong>l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> essayant <strong>de</strong> chercher la meilleure – la plus applicable directem<strong>en</strong>t sur leterrain – car chaque nouvelle adoption nécessite le même processus d’appropriation et le mêmeexercice <strong>de</strong> recul critique, processus qui constitue d’ailleurs un <strong>de</strong>s principaux bénéfices <strong>de</strong> cesdoctrines.Faudrait-il alors p<strong>en</strong>ser à se départir <strong>de</strong> toute doctrine et développer son propre schémaconceptuel pour gui<strong>de</strong>r l’action ? La réalité pratique observée à la TdV et dans les autres ONGEque nous avons pu approcher montre que les <strong>de</strong>ux composantes <strong>de</strong> cette question ne sont nicontradictoires, ni exclusives. En effet, il semble que toutes les ONGE s’appui<strong>en</strong>t sur <strong>de</strong>sdoctrines, prov<strong>en</strong>ant souv<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la tra<strong>du</strong>ction politique <strong>de</strong> concepts d’origine sci<strong>en</strong>tifique – àl’instar <strong>de</strong> la GI – qui leur permett<strong>en</strong>t d’une part <strong>de</strong> porter un discours faisant écho à un s<strong>en</strong>scommun et d’autre part <strong>de</strong> manifester leur appart<strong>en</strong>ance à une communauté, à un secteur dont lejargon constitue un <strong>de</strong>s points d’ancrage. Cela ne les empêche cep<strong>en</strong>dant pas <strong>de</strong> développer leurpropre approche qui fait vivre et évoluer ces doctrines <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce. Il nous semble néanmoinsimportant <strong>de</strong> noter que si cette id<strong>en</strong>tification <strong>de</strong> la TdV comme étant porteuse <strong>de</strong> la GI lui ouvre<strong>de</strong>s opportunités pour développer <strong>de</strong>s actions <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales, la réalité pratique faitapparaître <strong>de</strong>s contraintes qui peuv<strong>en</strong>t aller jusqu’à <strong>en</strong>traver la pertin<strong>en</strong>ce même <strong>de</strong> l’action. Il estprécisé dans le plan stratégique que la GI ne sera employée que dans les situations où il eststratégique <strong>de</strong> le faire. Mais dans l’urg<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> montage <strong>de</strong>s projets (<strong>en</strong> réponse à <strong>de</strong>s appelsd’offre), dans les cadres et les contraintes budgétaires imposés par les bailleurs, le recours auxstandards <strong>de</strong> la doctrine peut rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t remplacer la réflexion stratégique et « la prise <strong>en</strong> compte<strong>de</strong>s facteurs socio-économiques dans la problématisation <strong>de</strong>s projets, et les contraintes <strong>de</strong> cesacteurs dans les techniques et mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> proposé » (Plan stratégique TdV 2011-2015,2010 : 28) qu’on se promettait <strong>de</strong> m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong>. Le projet SMAP III Moulouya que nous avonsétudié dans le détail (Chapitre 4) <strong>en</strong> est une illustration montrant comm<strong>en</strong>t l’application « brute »<strong>de</strong> ces standards – comportant <strong>en</strong> eux-mêmes les germes <strong>de</strong> leur inefficacité (Billé, 2004, 2006) –peut con<strong>du</strong>ire à l’impossibilité pour l’ONGE <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre prise sur le système <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> qu’ellechercher à changer.358

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