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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Chapitre 4 – Le projet <strong>de</strong> conservation d’une zone humi<strong>de</strong> dans un programme internationals’<strong>en</strong> saisiss<strong>en</strong>t. 2) Pour qu’ils s’<strong>en</strong> saisiss<strong>en</strong>t, ils doiv<strong>en</strong>t avoir eux-mêmes une idée <strong>de</strong> comm<strong>en</strong>t leprojet peut (leur) servir. Ces idées sont les théories d’usage <strong>de</strong>s acteurs. Dans le cas qui nousoccupe, nous avons constaté que plusieurs acteurs clé ont exprimé <strong>de</strong>s théories d’usage trèsdiffér<strong>en</strong>tes.1. Le Secrétaire général <strong>de</strong> la Province invoque une logique réglem<strong>en</strong>taire, qu’il aurait voulu voirappliquée : « La CEL telle qu’elle est prés<strong>en</strong>tée, c’est bi<strong>en</strong>, mais on pourrait l’<strong>en</strong>richir avec <strong>de</strong>s actions, <strong>de</strong>s<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts effectifs pour les différ<strong>en</strong>ts acteurs. Les acteurs doiv<strong>en</strong>t s’<strong>en</strong>gager. Il y a <strong>de</strong>s part<strong>en</strong>aires très importantsqui doiv<strong>en</strong>t signer : le Haut Commissariat aux eaux et forêts, la Direction régionale <strong>du</strong> tourisme, l’administration<strong>de</strong> l’équipem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la zone maritime… C’est là une nouvelle lecture <strong>de</strong> la CEL, j’<strong>en</strong> convi<strong>en</strong>s, mais ilfaut la r<strong>en</strong>dre opposable. Car si on signe un projet avec <strong>de</strong>s int<strong>en</strong>tions <strong>de</strong> bi<strong>en</strong> faire, on va se retrouver <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>scontraintes juridiques. Donc il faut que ce soit opposable pour que la Cellule littoral locale ait la capacité <strong>de</strong> faireles choses. Nous voulons faire signer la Charte le plus rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t possible, dès la semaine prochaine, nous allonspr<strong>en</strong>dre contact avec les autres part<strong>en</strong>aires pour qu’ils s’<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t, car il faut que la Cellule littoral soit viable. On aune responsabilité commune et partagée, il faut que tous les acteurs voi<strong>en</strong>t que les autres se sont <strong>en</strong>gagés. »(Secrétaire général <strong>de</strong> la Province <strong>de</strong> Berkane, interv<strong>en</strong>tion publique, 2009). Le secrétaire généralindique ainsi que s’il n’y a pas d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t valable d’un point <strong>de</strong> vue juridique, il ne peut pasagir. Toutefois, on ne sait pas jusqu’où le Secrétaire général croyait à ce qu’il disait lorsqu’ils’<strong>en</strong>gageait à contacter et convoquer les administrations, les communes et tous les acteursresponsables <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> la zone, cela dans l’espace d’une semaine.2. Le directeur <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong> la réglem<strong>en</strong>tation et <strong>du</strong> contrôle <strong>du</strong> Secrétariat <strong>de</strong>l’Environnem<strong>en</strong>t (part<strong>en</strong>aire <strong>de</strong> la Cellule littoral nationale) n’a pas manqué <strong>de</strong> saluer cette« initiative et cette façon <strong>de</strong> voir les choses », « la Province met la barre beaucoup plus haut et c’est un changem<strong>en</strong>t<strong>de</strong> cap. Cette démarche implique une concertation beaucoup plus importante et un réel comité <strong>de</strong> rédaction pour leCEL ». Pour lui, la charte sert à « afficher <strong>de</strong>s objectifs, ce qui est une façon <strong>de</strong> faire partout dans le mon<strong>de</strong>, <strong>en</strong>France, même au Maroc », « nous avons la chance <strong>de</strong> pouvoir afficher une volonté collective <strong>en</strong>tre l’administration,la société civile et les ONG qui ont été <strong>de</strong>man<strong>de</strong>use <strong>de</strong> ça. Certes, la CEL ne fait pas force <strong>de</strong> loi, ce n’est pas undocum<strong>en</strong>t <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce, mais c’est une proposition. De même, la charte <strong>de</strong> l’aménagem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> territoire n’a pas <strong>de</strong>valeur juridique, pourtant, les ministres l’ont signée et s’y sont référés » (Interv<strong>en</strong>tion publique, mars 2009).Selon le directeur <strong>de</strong> la Cellule littoral national, l’<strong>en</strong>jeu est donc <strong>de</strong> mettre ce PGIZC et la CEL àdisposition <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>tes administrations responsables <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> la zone côtière (direction<strong>de</strong> l’urbanisme, <strong>du</strong> tourisme, ag<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> développem<strong>en</strong>t, office <strong>de</strong> mise <strong>en</strong> valeur agricole etag<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> bassin), et libre à eux <strong>de</strong> s’<strong>en</strong> saisir. Cette théorie d’usage <strong>du</strong> PGIZC est égalem<strong>en</strong>t celle<strong>du</strong> coordinateur <strong>de</strong> l’équipe locale : l’avantage <strong>de</strong> la proposition d’un programme, c’est que« parfois les administrations sont prises <strong>de</strong> court pour proposer leur programme ou leur plan, elles se serv<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ce215

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