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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Chapitre 1 – Le cadre d’analyse stratégique <strong>de</strong> l’organisation à finalité <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taleL’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s processus d’élaboration stratégique est loin d’être nouvelle – le développem<strong>en</strong>timportant <strong>de</strong>s théories <strong>du</strong> processus dès les années 1980 a déjà été évoqué plus haut. H.Mintzberg, B. Ahlstrand et J. Lampel (1999) qui ont fait l’exercice <strong>du</strong> « tour d’horizon » <strong>de</strong> ladiscipline stratégique, compt<strong>en</strong>t au moins six écoles <strong>de</strong> p<strong>en</strong>sées c<strong>en</strong>trées sur les processusd’élaboration stratégique 22 . Chacune <strong>de</strong> ces écoles apporte <strong>de</strong>s éclairages sur les différ<strong>en</strong>ts facteursqui concour<strong>en</strong>t à l’élaboration <strong>de</strong> la stratégie. L’école <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>euriale fait l’hypothèse que lastratégie provi<strong>en</strong>t d’une vision <strong>du</strong> dirigeant. L’école cognitive a t<strong>en</strong>té d’aller au fond <strong>de</strong> cette idée<strong>en</strong> cherchant à conceptualiser les schémas <strong>de</strong> p<strong>en</strong>sée <strong>de</strong> ces « stratèges ». D’autres courantsstratégiques se sont éloignés d’une élaboration stratégique indivi<strong>du</strong>elle c<strong>en</strong>trée sur le dirigeantpour travailler sur <strong>de</strong>s phénomènes ayant lieu <strong>de</strong> façon plus générale dans les organisations. Parexemple, selon les préceptes <strong>de</strong> l’ « appr<strong>en</strong>tissage organisationnel », les stratégies se dégag<strong>en</strong>t aufur et à mesure que les membres <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>treprise, agissant parfois indivi<strong>du</strong>ellem<strong>en</strong>t mais le plussouv<strong>en</strong>t collectivem<strong>en</strong>t, assimil<strong>en</strong>t progressivem<strong>en</strong>t les données <strong>de</strong> la situation, <strong>en</strong> même tempsque les moy<strong>en</strong>s dont dispose leur <strong>en</strong>treprise pour les traiter. L’école <strong>du</strong> pouvoir s’intéresse auxphénomènes politiques <strong>de</strong>s organisations, qui ont lieu au niveau interne comme dans leur rapportà l’externe. Le courant « culturel » voit l’élaboration <strong>de</strong> la stratégie comme un processusprofondém<strong>en</strong>t ancré dans l’histoire commune <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l’organisation. La stratégie pr<strong>en</strong>dla forme <strong>de</strong> perspective pr<strong>en</strong>ant racines dans <strong>de</strong>s int<strong>en</strong>tions collectives (pas forcém<strong>en</strong>t explicites)et apporte <strong>de</strong>s éclairages sur l’importance que peut avoir l’histoire et le poids <strong>du</strong> collectif danscertains types d’organisations (ibid.).La perspective pratique incite <strong>de</strong> son côté à rechercher l’élaboration stratégique qui gui<strong>de</strong>ra lapratique au niveau <strong>de</strong>s pratici<strong>en</strong>s : comm<strong>en</strong>t chacun <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> l’organisation p<strong>en</strong>se la stratégiepour agir – dans notre cas <strong>en</strong> faveur <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t – , comm<strong>en</strong>t l’exprim<strong>en</strong>t-ils ? Mais aussiau niveau <strong>de</strong>s pratiques : quelles sont les pratiques spécifiquem<strong>en</strong>t dédiées à l’élaborationstratégique, comm<strong>en</strong>t les pratici<strong>en</strong>s combin<strong>en</strong>t ces pratiques pour construire collectivem<strong>en</strong>t lastratégie ? Les auteurs <strong>du</strong> courant pratique ne préjug<strong>en</strong>t pas <strong>de</strong> la prédominance d’un facteurculturel ou politique dans la fabrication <strong>de</strong> la stratégie. Ils ne désign<strong>en</strong>t pas d’emblée le dirigeantcomme stratège, et ne tranch<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong>tre l’analyse interne – et l’analyse <strong>de</strong>s microphénomènes –,et l’analyse externe – le micro ne pr<strong>en</strong>ant s<strong>en</strong>s qu’<strong>en</strong> t<strong>en</strong>sion avec le macro. Cette perspectivelaisse une certaine latitu<strong>de</strong> à la démarche in<strong>du</strong>ctive que nous avons adoptée, et invite à repérer <strong>en</strong>situation, dans la pratique, les déterminants <strong>de</strong>s choix opérés par l’organisation et ainsi22 Selon leur proposition <strong>de</strong> découpage, les théories « <strong>du</strong> processus » sont celles déf<strong>en</strong><strong>du</strong>es par les écoles<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>euriale, cognitive, culturelle, celle <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage, <strong>du</strong> pouvoir, et <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.51

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