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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Chapitre 1 – Le cadre d’analyse stratégique <strong>de</strong> l’organisation à finalité <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>talesont <strong>de</strong>s écoles normatives (Mintzberg et al., 1999 ; Laroche, 1997), qui s’intéress<strong>en</strong>t à la façondont les <strong>en</strong>treprises doiv<strong>en</strong>t développer, se maint<strong>en</strong>ir ou se retirer <strong>de</strong> « domaines d’activitésstratégiques », la stratégie relevant ainsi <strong>du</strong> positionnem<strong>en</strong>t sur un marché et par rapport à <strong>de</strong>sconcurr<strong>en</strong>ts. Les apports principaux <strong>de</strong> ces théories résid<strong>en</strong>t dans la conceptualisation <strong>de</strong>smarchés et les mouvem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises : domination dans un segm<strong>en</strong>t stratégique,différ<strong>en</strong>ciation et création d’avantages concurr<strong>en</strong>tiels inter-segm<strong>en</strong>ts, etc. (Porter, 1986). Danscette perspective, l’analyse externe ti<strong>en</strong>t une place prépondérante et d’après Chandler (1962), c’estmême le positionnem<strong>en</strong>t sur un marché qui modèle l’organisation interne <strong>en</strong> cherchant lameilleure adéquation <strong>en</strong>tre l’interne et l’externe.Au début <strong>de</strong>s années 1990, le contexte concurr<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises se transformestructurellem<strong>en</strong>t. Marqué <strong>en</strong> particulier par la récession économique, par l’acc<strong>en</strong>tuation <strong>de</strong>l’int<strong>en</strong>sité concurr<strong>en</strong>tielle et l’accélération <strong>de</strong> tous les cycles <strong>de</strong> vie, l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t <strong>de</strong>plus <strong>en</strong> plus insaisissable, <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion comme <strong>de</strong> prévision. Ce nouveaucontexte révèle les insuffisances <strong>de</strong> l’approche classique c<strong>en</strong>trée sur l’adaptation et lepositionnem<strong>en</strong>t (Saïas & Metais, 2001). Le champ connaît alors un changem<strong>en</strong>t profond dont« l’effet Honda » est un <strong>de</strong>s principal marqueur (Pascale, 1984). Avec sa célèbre analyse <strong>de</strong>l’<strong>en</strong>trée <strong>de</strong> Honda sur le marché américain <strong>de</strong>s motocyclettes, R. Pascale a montré que lesthéories <strong>du</strong> positionnem<strong>en</strong>t ne permett<strong>en</strong>t pas d’expliquer le succès fulgurant <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>treprisejaponaise. Dès lors, on s’est intéressé davantage aux travaux portant sur l’interne <strong>de</strong>s <strong>en</strong>trepriseset sur leur spécificité, comme pouvant expliquer la pertin<strong>en</strong>ce et le succès <strong>de</strong> leur stratégie versl’externe. Le modèle <strong>de</strong>s ressources et compét<strong>en</strong>ces s’est prés<strong>en</strong>té comme prét<strong>en</strong>dant sérieux à lasuccession <strong>de</strong>s théories <strong>de</strong> la concurr<strong>en</strong>ce et <strong>du</strong> positionnem<strong>en</strong>t (Marsch<strong>en</strong>ay, 2002). Ce sontnotamm<strong>en</strong>t les travaux <strong>de</strong> Wernerfelt (1984, 1995) et Rumelt (1984) qui ont lancé cettedynamique <strong>en</strong> revisitant les origines <strong>de</strong> l’approche <strong>de</strong>s ressources et compét<strong>en</strong>ces (P<strong>en</strong>rose,1959). Les principes <strong>de</strong> cette théorie sont expliqués très simplem<strong>en</strong>t par P. Lorino & J-C.Taron<strong>de</strong>au (2006) :« Pour les théorici<strong>en</strong>s <strong>de</strong> la ressource, chaque firme dispose d’un portefeuille spécifique<strong>de</strong> ressources qui lui fourniss<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s avantages dans la mise <strong>en</strong> œuvre <strong>de</strong> certainesstratégies. Si, pour les théorici<strong>en</strong>s <strong>de</strong> la concurr<strong>en</strong>ce, l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s firmes prés<strong>en</strong>tesdans une in<strong>du</strong>strie (ou dans un groupe stratégique) était considéré comme homogène carsoumis aux mêmes facteurs structurels, ceux-ci dictant les mêmes comportem<strong>en</strong>ts, lesthéorici<strong>en</strong>s <strong>de</strong> la ressource considèr<strong>en</strong>t les in<strong>du</strong>stries comme hétérogènes car composées<strong>de</strong> firmes possédant <strong>de</strong>s combinaisons <strong>de</strong> ressources et compét<strong>en</strong>ces spécifiques. Dansce contexte, développer une stratégie consiste, pour une firme donnée, à choisir un<strong>en</strong>semble d’actions qui exploite le mieux les spécificités <strong>de</strong> son portefeuille <strong>de</strong> ressourceset compét<strong>en</strong>ces, pour autant que ce portefeuille soit valorisé sur le marché choisi. La45

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