Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Conclusion de la troisième partie(Guillet, 2007 ; Conseil scientifique 2008 ; discussions internes) ; d’autre part sur l’introductiond’un raisonnement stratégique dialectique émanent de notre cadre de l’ASGE.Envisager l’évaluation des impacts comme levier pour renforcer l’action environnementale,proposer un cadre d’évaluation dans cette perspectiveDans le dernier chapitre (Chapitre 7), nous sommes revenue sur la question des impactsécologiques des actions. L’évaluation des impacts est une question faisant l’objet d’une réflexioninterne depuis plusieurs années à la Tour du Valat, associée par ses membres au renforcement del’action et à l’atteinte de la mission. Une évolution a lieu en effet dans les pratiques d’évaluation,pour ne plus limiter l’évaluation à celle de la production scientifique (à partir des critères dumonde académique). Le but est de valoriser et d’avancer sur l’ensemble des actions de la TdV quiva plus loin que la production d’articles scientifiques vis-à-vis de la gestion et de la conservationdes ZHM. Se saisissant de cette question, il nous fallait donc d’une part démêler les implicationsde la pratique de l’évaluation, qui ne se situe pas uniquement, ou automatiquement, dansl’amélioration de l’action. Et d’autre part, déterminer quelle pratique de l’évaluation peut venir ensoutien du renforcement de l’action environnementale.A l’instar de la planification stratégique, la pratique de l’évaluation se joue sur un plan différent decelui de l’action et comporte une logique et des processus spécifiques. Les liens entre la stratégied’action de l’organisation et l’évaluation de ses impacts ne sont pas des liens simples et directs. Lapratique de l’évaluation a sa logique propre et ses liens à l’action sont principalement fait de deuxdimensions : l’évaluation est une pratique de contrôle de l’organisation et de ses activités ;l’évaluation est un processus de réflexion fondé sur une analyse rétrospective de l’action.A partir de nos observations et des entretiens réalisés en interne, nous avons pu voir que lecontrôle de l’organisation par les organes de gouvernance, et notamment son conseil scientifique,était surtout centré sur des critères de qualité du programme scientifique et technique pour laconservation. La gouvernance de la TdV encourage elle-même l’organisation à développer unepratique de l’évaluation consistant à établir la chaîne de sens entre la stratégie et les impactsattendus, sur le modèle de l’impact pathway analysis (Douthwaite et al., 2003 ; Briones et al., 2004).Nous nous sommes alors consacrée à l’élaboration d’un cadre d’évaluation reliant la stratégiemise en œuvre à ses impacts jusqu’à l’objet écologique visé. Cette proposition repose surplusieurs fondements issus de nos analyses et de la littérature en gestion :- L’impact matériel sur les objets écologiques est considéré comme la visée juste et devant êtresystématiquement explicitée (appelé « impact de niveau 1 » dans la grille d’évaluation, Encadré7.1) (Mermet et al., 2010) ;424