Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 3 – Réflexion stratégique et évaluation de l’impact de l’action environnementalede la direction est en effet de poursuivre la mise en place des indicateurs de façon à ce qu’ilstraduisent bien la logique d’action confortée par le cadre de construction des projets. Les 5niveaux d’impact ne doivent pas être 5 compartiments indépendants, mais doivent au contraireaider à expliciter l’enchaînement causal depuis l’action jusqu’aux impacts (Direction, com.pers.,2010). Ce cadrage doit ainsi permettre d’organiser l’analyse évaluative de la stratégie d’actionconstruite sur une théorie d’action qu’il faut alors vérifier. C’est cette logique évaluative qui vanous occuper dans la section suivante où l’on va s’attacher à voir comment la TdV peut amenderce cadre d’évaluation pour favoriser au maximum la réflexion stratégique.7.3 L’évaluation, autre « espace-temps » pour la réflexionstratégiqueIl est prévu que le cadre d’évaluation en 5 niveaux d’impact soit amendé au plus tôt afin quepuissent être présentés des indicateurs de résultats aux évaluateurs dès 2013 (Evaluation à miparcoursdu programme 2011-2015). Pour la direction de la Tour du Valat, la difficulté – voirel’impossibilité – d’évaluer l’impact tangible sur les zones humides et leur biodiversité n’invalide enrien la démarche. « Le but de tout ça c’est bien de progresser, d’augmenter l’efficacité de nos projets et montrer àla gouvernance que tout va bien. [Oui, mais la réponse à cela c’est toujours : « encore faut-il pouvoir l’évaluer ou lemesurer pour savoir si on l’a augmenté ou pas » …]. Non, ce n’est quand même pas une tarte à la crème. Même situ ne sais pas le mesurer, tu peux être convaincu que tu feras mieux d’une certaine manière que ce que tu faisaisavant, en prenant un peu de recul. » (Direction, com.pers., 2010). Cependant, l’amendement du cadred’évaluation en 5 niveaux d’impact doit respecter deux critères : le « nombre doit rester raisonnablepour chacun des projets » et le coût de ces indicateurs doit rester faible, « les ressources humaines etfinancières ne devant pas être trop détournée du programme », c’est-à-dire de l’action pour la conservation(Direction, com.pers., 2010).Notre propos se situe en amont de la construction et de la mise en place d’indicateurssynthétiques et peu coûteux. En effet, maintenant que nous avons démêlé les différentesdimensions propres à l’évaluation et leurs interdépendances, nous pouvons à présent nousconsacrer à celle qui nous préoccupe directement dans le cadre de notre problématique derecherche qui est celle de la façon dont les ONGE peuvent raisonner leur stratégie pourrenforcer leur action environnementale. Dans cette perspective, nous allons nous concentrer sur408