Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 2 – Ancrage dans des cas concrets d’actions environnementalesrenvoyé aux auteurs pour une amélioration qui aurait été peu substantielle. Il a néanmoins fini parêtre validé en juin 2008. Le rapport est descriptif et n’apporte pas d’éclairage sur la compatibilitéou non des activités qui existent sur la zone en question, au regard de l’horizon normatif dedurabilité de la gestion et n’apporte ainsi pas d’élément au regard des objectifs normatifs de laGIZC. Les acteurs concernés par la gestion de la zone côtière sont bien listés, mais aucun lienn’est établi entre eux, les activités et les politiques dont ils sont responsables et les modesd’interactions entre ces acteurs – qui auraient pu / dû constituer les voies d’appui du projet.Le diagnostic est élaboré à partir de données secondaires, il apporte quelques élémentssupplémentaires au regard du rapport socio-économique réalisé dans le cadre de MCW leur ayantété fourni pour capitaliser les travaux existants et aller plus loin. Le travail de terrain a été réalisésous la forme d’un travail collectif avec des étudiants emmenés sur la zone (Consultants,com.pers., 2009). Mais la qualité du rapport est restée insuffisante au regard des termes deréférence, ce qui peut être attribué à d’une part un manque de méthode, et d’autre part à unmanque de moyen (Coordinatrice régionale, coordinateur local, com.pers., 2009). En effet, cesuniversitaires peuvent être enseignants dans des formations « GIZC » (ici, le master GIZC àl’Université d’Oujda), ils n’ont jamais été formés eux-mêmes à l’analyse des systèmes de gestion.Par ailleurs, ils n’ont ni les moyens ni la légitimité pour accéder aux données et informations surla logique de fonctionnement précise des administrations concernées de fait par la zone côtière(Enseignants de l’Université d’Oujda, com.pers., 2009).Ne fournissant pas les éclairages pertinents pour l’action, ces études restent des « résultats » duprojet déconnectés du système d’action sur lequel ils doivent agir. C’est encore davantage le casdu diagnostic touristique qui a été rendu en fin de projet, sans qu’on n’ait presque jamaisrencontré le consultant sur la zone (Acteurs concernés par le projet, com.pers., 2009). « Pourl’étude éco-touristique, le gars n’a pas fait d’analyse, il n’a pas su quoi faire, alors il a fait du ‘copier coller’. »(Coordinateur local, com.pers., février 2009). Ce manque de connexion du consultant avecl’équipe porteuse du projet doit cependant être replacé dans le contexte organisationnel et desdifficultés connues entre l’équipe locale et la cellule nationale (qui s’occupe des contrats avec lesconsultants) (Coordinatrice régionale, com.pers., 2010).Enfin, une autre lacune de la connaissance produite par les études réalisées dans le cadre duprojet concerne les aspects écologiques et bio-physico-chimiques du SIBE. Ici, le problème n’estpas lié à la compétence des consultants, mais au montage même du projet. En effet, un diagnosticécologique ayant été réalisé dans le cadre du projet MWC, la coordination régionale TdV aconsidéré qu’il ne fallait pas refaire le travail déjà acquis. Or, entre la période de réalisation de ce206