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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Partie 1 – Cadre théorique et métho<strong>de</strong> pour l’analyse stratégique <strong>de</strong> l’ONGEnécessite une approche multidim<strong>en</strong>sionnelle et multi-niveaux <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s et d’outilsd’investigation » (Golsorkhi, 2006 : 16).2.3.1 L’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> qualitatif : <strong>de</strong> la conversation à la discussionLa recherche <strong>de</strong> la façon dont les acteurs p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t, choisiss<strong>en</strong>t, construis<strong>en</strong>t la stratégie et donn<strong>en</strong>ts<strong>en</strong>s aux actions qu’ils mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> œuvre, <strong>en</strong> somme « cette priorité accordée à la découverte »s’accommo<strong>de</strong> mal <strong>de</strong> techniques quantitatives, et repose comme annoncé sur <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>scliniques et qualitatives 53 dans laquelle l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> déti<strong>en</strong>t une place privilégiée (Friedberg,1997[1993] : 310). C’est <strong>en</strong> effet par cette technique que l’on peut obt<strong>en</strong>ir un certain nombred’explications sur <strong>de</strong>s événem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la vie quotidi<strong>en</strong>ne d’une organisation <strong>en</strong> faisant appel à unsavoir commun, mais c’est aussi – et surtout – par cette métho<strong>de</strong> que l’on cherche à recueillir lesvisions indivi<strong>du</strong>elles <strong>de</strong>s acteurs sur toutes les questions qui découl<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la problématique et quiévolu<strong>en</strong>t à leur contact. Le cont<strong>en</strong>u <strong>de</strong> ces <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s, <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t ou partiellem<strong>en</strong>t retranscrits,constitu<strong>en</strong>t le matériau principal sur lequel est bâtie l’analyse.« Les <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s sont qualitatifs, ouverts et approfondis. Ils relèv<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>quête <strong>de</strong> typeanthropologique, près <strong>de</strong>s situations naturelles <strong>de</strong>s sujets 54 et dans une interaction prolongée »(Olivier <strong>de</strong> Sardan, 1995b : 2). De nombreux <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s ont <strong>en</strong> effet été réalisés au cours <strong>de</strong> lapério<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrain <strong>en</strong>tre mai 2008 et septembre 2010, et la façon dont ils ont été con<strong>du</strong>its a évoluédans le temps <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>. Dans la première phase <strong>de</strong> terrain, les <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s ont été m<strong>en</strong>éssur un mo<strong>de</strong> exploratoire et sous forme <strong>de</strong> conversation. A partir d’un canevas d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> – quirelève <strong>du</strong> « p<strong>en</strong>se-bête » personnel, qui permet, tout <strong>en</strong> respectant la dynamique propre d’uneconversation, <strong>de</strong> ne pas oublier les thèmes importants (ibid.) – les membres <strong>de</strong> la TdV sont invitésà parler <strong>de</strong> leurs idées sur les divers aspects <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> l’ONGE ou sur <strong>de</strong>s actions plusprécises, <strong>de</strong> leurs expéri<strong>en</strong>ces propres. Pour les cas d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> la TdV dans le système<strong>de</strong> <strong>gestion</strong>, les acteurs externes ont été sollicités <strong>de</strong> la même manière : leur rôle dans le système <strong>de</strong><strong>gestion</strong>, leurs objectifs, leurs visions <strong>du</strong> système et leur expéri<strong>en</strong>ce, leurs relations avec la TdV,etc. Cette première phase <strong>de</strong> terrain nous a permis dresser les premières analyses et <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire53 L’auteur précise que les techniques quantitatives ne sont pas à proscrire systématiquem<strong>en</strong>t et que l’on peut « seservir <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s quantifiées à condition <strong>de</strong> les utiliser comme <strong>de</strong>s instrum<strong>en</strong>ts heuristiques permettant <strong>de</strong> formuler<strong>de</strong>s questions et <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong>s élém<strong>en</strong>ts pertin<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la structuration d’un champ » (Friedberg, 1997[1993] : 310).Le rôle à faire jouer aux métho<strong>de</strong>s quantitatives ne situe pas seulem<strong>en</strong>t au niveau <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recherche. Eneffet, les métho<strong>de</strong>s quantitatives peuv<strong>en</strong>t être utilisées dans la pratique, notamm<strong>en</strong>t celle <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s impacts,et les précautions émises par E. Friedberg peuv<strong>en</strong>t s’appliquer comme nous le verrons dans le chapitre 7.54 L’idée <strong>de</strong> « situation naturelle <strong>du</strong> sujet » est tout aussi vraie pour le membre d’une ONGE dans son bureau quepour le chef d’un village <strong>en</strong> brousse sous son arbre. La différ<strong>en</strong>ce est surtout <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> chercheur qui s’adapterasans doute plus vite à son terrain dans les bâtim<strong>en</strong>ts d’une ONGE, dans son propre pays.84

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