Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 3 – Réflexion stratégique et évaluation de l’impact de l’action environnementaleavec les intentions à l’échelle de l’organisation (niveau global de la stratégie) et avec le cœur demétier (pour lequel elle dispose de ressources et de compétences) qui est la recherche et l’actionconnexe à la recherche.(1) Articuler les disciplines et les modes d’action pour la gestion de sites : le concept de« site atelier »Le concept de « site atelier » a en réalité émergé lors de la précédente planification stratégique, en2005. Ayant des moyens limités mais la volonté d’intervenir pour améliorer la gestion de zoneshumides méditerranéennes, l’idée de « site atelier » devait encadrer la sélection d’un nombre limitéde sites d’intervention où développer une démarche de long terme (Plan stratégique TdV 2006-2010, 2009 : 31). Ce concept rappelle celui de « zone atelier » développé par le CNRS dans lesannées 1990. Ces zones ateliers ont été développées pour prendre en charge les problématiquesenvironnementales et appuyées sur les concepts de socio-écosystèmes (ou anthropoécosystème).Le champ qui s’est développé autour de ce concept plaide pour une approche qui prenneexplicitement l’homme comme composante active des systèmes, cette intégration étant vuecomme nécessaire à la progression des connaissances sur les écosystèmes et l’environnement.Selon Y. Lagadeux et R. Chernokian (2009), ceci ne fait pas obligatoirement appel à la création denouvelles disciplines, mais plutôt à la recherche de moyens de rassembler les sciences sociales etles sciences du vivant. Le dispositif mis en place par le CNRS, dans le cadre de sa politiqueinterdisciplinaire, a donc été entre autres la mise en place des zones ateliers, présentées commeune innovation de la recherche dans le domaine de l’environnement (Lévêque et al., 2000 ;Muxart, 2004). Elles sont « conçues comme un vaste réseau interorganismes de recherchesinterdisciplinaires coordonnées et organisées territorialement, en prise directe avec lesquestionnements émanant du monde gestionnaire, associatif et politique au niveau régional »(Lagadeux & Chernokian, 2009 : 195).Les scientifiques de la TdV ne se sont pas directement inspirés des zones ateliers du CNRS, maisleur existence les a conforté dans le développement des sites ateliers (Direction, com.pers., 2010),dont l’enjeu est, en plus de l’approche systémique d’un site, de concentrer les moyens pour actionplus cohérente sur le long terme.Pour le programme 2006-2010 de la TdV, les actions menées sur les sites pressentis n’ont pas étéconcluantes 198 et le concept n’a pas vécu. Il a cependant été repris dès le début de la planificationstratégique en 2009 et d’abord envisagé, à raison, comme un concept devant aider à la198 parmi eux, les sites du projets SMAP III (Chapitre 4).366