Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 2 – Ancrage dans des cas concrets d’actions environnementalesautres cibles non-partenaires de l’OZHM), et des canaux de transfert en tant que relais pour unemultiplication de l’action de l’OZHM.De nombreuses questions restent irrésolues, certaines parce que l’OZHM était jusqu’ici en phasede construction, et d’autres, parce qu’elles sont inhérentes à un dispositif d’actionenvironnementale qui doit sans cesse adapter et améliorer sa stratégie. On peut néanmoins d’oreset déjà conclure que ce dispositif d’interface science-politique est bien loin de s’en remettre à lavision naïve de la relation entre science et décision. Il y a bien un important travail de réflexionstratégique, de diagnostic, d’expérimentation et d’adaptation pour élaborer et mettre en place unestratégie d’action environnementale (la même remarque étant valable pour l’ensemble desdimensions stratégiques), rôle qui est porté par l’unité de coordination de la TdV.d) Bilan sur l’articulation des registres stratégiques dans la mise en place del’OZHML’OZHM apparaît comme un dispositif d’action de grande ampleur comparé aux autres projetsde la TdV. Il est relativement rare que des ONGE soient mandatées par des comitésintergourvenementaux pour réaliser un travail de suivi et d’évaluation des politiques générales despays concernés dans le domaine de l’environnement. La place d’expert des ZH et soninvestissement dans l’initiative MedWet ont permi à la TdV d’obtenir son mandat politique(Figure 5.6). Le dispositif requiert néanmoins un investissement lourd en terme de ressourceshumaines (temps de travail) et financières ainsi que des compétences diverses pour récolter etanalyser les données du système de suivi-évaluation mis en place. Ces ressources et compétencesont été d’abord rassemblées en interne de la TdV. L’équipe constituée a alors entrepris un travailde réseau parallèle à la construction de l’outil scientifique et technique basé sur des indicateursd’état et de tendances des ZHM. Ces premières étapes ont pu être menées à bien, mais ledispositif reste très dépendant des ressources et compétences externes pour le développementdes actions environnementales. Ainsi, pour la voie d’action scientifico-militante, ces ressources etcompétences sont nécessaires à pour alimenter le système de suivi-évaluation avec des donnéesfiables pour les mettre en forme en fonction des cibles visée, ce qui nécessite des compétencesdans le domaine de l’action à l’interface entre sciences et politique. Cette théorie d’action ne seconcrétisera que si les relais de diffusion des informations fournies par l’OZHM et si les acteursd’environnement en Méditerranée s’en saissisent. Les floues qui persistent sur la voie d’actionpolitico-administrative nous rappelle d’une part que la construction des modes d’actionenvironnemnetale demande des efforts d’analyse de la part des acteurs qui les élaborent et d’autre278