Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Partie 2 – Ancrage dans des cas concrets d’actions environnementalesmontage de projets avec ces partenaires nous permet de participer à des projets auxquelsnous ne pourrions répondre seuls » (Plan stratégique Tour du Valat 2011-2015, 2010).Ce paragraphe est sans équivoque : le partenariat est une ressource indispensable à la fois pouraugmenter les capacités d’action de l’organisation (favorise l’acquisition d’autres ressources, voirla colonne centrale du tableau 3.1) et pour soutenir la mise en œuvre de l’action elle-même (voirla troisième colonne). Le tableau 3.1 organise les différents enjeux cités selon cette dichotomie(capacité d’action / action) et selon les quatre registres de la stratégie de l’ONGE.Tableau 3.1 : Enjeux stratégiques du partenariat scientifique de la Tour du ValatEnjeuxObjetenvironnementalActionenvironnementaleDéveloppementinterneDynamiqueexterneAugmentation des capacités de recherche etd’actionApport d’autres disciplines et compétences enfonction du problème écologique focal Augmentation des effectifs pour un projet Contact avec des laboratoires méditerranéens Echanges avec d’autreslaboratoires Possibilité de répondreà des appels d’offrepour gros projets Renforcement del’ancrage de la TdVdans le secteur Stimulation,augmentation descompétences internesObtention definancementsAugmentation de lareconnaissance et de lalégitimitéMise en œuvre desprojets de rechercheApproche écosystémiquedes problèmesécologiquesMise en œuvre avec« équipe » plus grandeRenforcement decapacité d’autres acteursAccès à terrains médit.Les situations sont très diverses et les partenariats ont tous des modalités spécifiques (conventionou contrat, nombres de personnes impliquées dans les organismes partenaires, ancienneté etfréquence des relations, etc.), mais ils se rejoignent autour des enjeux présentés dans le tableau,auxquels ils vont plus ou moins contribuer.Les objectifs sous-jacent au développement du partenariat scientifique maintenant présentés,nous allons pouvoir examiner les choix et les pratiques mises en œuvre par les membres de laTdV pour conforter voire développer cette ressource stratégique. Pour cela, il convient d’exposerau préalable les types de relations que la TdV entretient avec les organismes scientifiques. Cesrelations sont présentées à travers une typologie que l’on a pu élaborer sur la base des entretienset des analyses de document. Faisant le constat que le terme de « partenariat » recouvrait un124
Chapitre 3 – La recherche scientifique comme action environnementaleéventail de relations hétérogènes, nous avons choisi de les examiner à partir d’un critère simple :le partenaire est celui qui intervient dans la mise en œuvre des recherches (et actions) faisantpartie du programme de la TdV. La Tour du Valat travaille pourtant dans l’interaction avec unréseau bien plus large que ces « partenaires opérationnels ». Dans la plupart des cas, unpartenariat opérationnel est monté entre structures ou personnes appartenant à un même réseau.Le réseau est un vivier de partenariat potentiel, souvent débloqué par des opportunitésfinancières. Quatre niveaux ont ainsi pu être identifiés :1. Le réseau « naturel impersonnel » - la communauté scientifique : par les disciplines qu’ils développent,les chercheurs de la TdV sont amenés à faire partie de communautés disciplinaires ouinterdisciplinaires. Ces réseaux peuvent se matérialiser par des colloques, des associationsscientifiques disciplinaires, des revues.2. Le réseau « personnel » : dans leur travail, les chercheurs de la TdV développent des réseauxpersonnels, souvent dans leur domaine d’expertise – un carnet d’adresse se constitue au fur et àmesure des liens et des relations interpersonnelles tissées.3. Le réseau organisationnel : on distingue le réseau « organisationnel » du réseau « personnel » pourdifférencier certains organismes avec lesquels les relations sont multiples, dans le cas où plusieursmembres des deux organismes respectifs sont en contact. Il s’agit également des cas où il y a une« reconnaissance » d’organisation à organisation, qui peut par exemple être matérialisée dans lesinvitations à différents événements où l’on attend un représentant 75 de l’organisme invité.4. Le partenariat : nous le restreignons, comme indiqué plus haut, aux aspects opérationnels menésconjointement (quel que soit le degré de participation des parties) par les deux acteurs /organismes. Le partenariat est donc une configuration temporaire, le plus souvent formalisée parune convention ou un contrat. Il faut cependant noter qu’un certain nombre de partenariatsexistants à la TdV peuvent être qualifiés de permanents dans la mesure où les projetscorrespondants sont conduits sur le long terme. Avec certains organismes, les partenariats sonttellement nombreux qu’un travail commun est toujours en cours.Bien que nous ayons circonscrit le partenariat à sa forme opérationnelle, il n’en reste pas moinslarge, puisque aucun projet scientifique n’est mené sans collaboration avec des chercheursexternes ou des instituts scientifiques. Les programmes financés par l’Agence national de larecherche sont un exemple de cadre de partenariat qui peut amener la TdV à collaborer avec denouveaux laboratoires. Les « partenaires permanents », quant à eux, sont par exemple l’Universitéd’Aix-Marseille et l’Institut Méditerranéen d’Ecologie et de Paléoécologie (IMEP) où deux75 Le choix du participant peut avoir une importance stratégique, en fonction des attentes mutuelles de chacun de cesorganismes vis-à-vis de l’autre.125
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