Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 2 – Ancrage dans des cas concrets d’actions environnementalespersonnes travaillant sur les diagnostics et les analyses, les ONG, les universités ou les institutssont les mieux reconnus pour leur expertise (67% des ressources utilisées pour le diagnostic etl’analyse) » (ibid.). Agir par le renforcement de canaux déjà existants pourrait s’avérer stratégique,dans la mesure où comme l’indique cette étude, les ONG sont celles qui mettent le plus dedonnées à disposition, contrairement aux administrations publiques. Par voie de conséquence,elles apparaissent comme étant une source de données, y compris pour des administrations ouorganismes gestionnaires publics.La stratégie d’action principale se joue à deux niveaux : une stratégie de coopération directe, unestratégie de multiplication. Dans la partie précédente, nous avons pu voir que ce typed’organismes était invité à être partenaires de l’OZHM. Sans revenir dans le détail de cespartenariats, soulignons ici qu’ils comportent la double fonction de fournisseur de donnéeslocales et de création de canaux d’action pour augmenter les capacités de portages de laconservation des ZH. Cette voie d’action (coopération et soutien technique) implique cependantun rapport direct aux organismes, et donc un investissement important en ressources humaines etfinancières. Si ce travail devait être conduit uniquement par l’unité de coordination, sa portée enserait limitée. Dans ce sens, la stratégie de coopération se situe à un autre niveau, qu’on appellestratégie de coopération-multiplication : elle concerne les partenaires de l’OZHM étant enmesure (en termes de structure et de compétences) d’assurer ce soutien dans leur propre réseau.Par exemple, le WWF MedPo anime un réseau dans les régions sud et est de la Méditerranée. Il aexprimé la volonté de faire bénéficier les organismes de ce réseau des informations et ressourcestechniques de l’OZHM (OZHM, questionnaire aux partenaires, 2010). La figure 5.4 illustre cesstratégies de coopération et de multiplication visant à renforcer les acteurs d’environnementimpliqués dans les ZH en Méditerranée, l’OZHM étant en outre un réseau rapprochant cesdifférents acteurs (Figure 5.4).ActeursRégulateurs (chargésd’environnement)AEAEOZHMAEActeursSectorielsFigure 5.4 : Théorie d’action scientifico-militante de l’OZHM – Augmenter les capacités d’action enfaveur des zones humides en Méditerranée (source : auteur)274