Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 2 – Ancrage dans des cas concrets d’actions environnementalesqui explique sa faible implication. Mais malgré l’intérêt manifesté par le nouveau Secrétairegénéral arrivé au début de la dernière année, son autorité reste insuffisante pour convoquer lesacteurs réellement responsables de la gestion effective de la zone côtière. Les représentants desadministrations – quand ils étaient présents aux réunions – étaient des subordonnés n’ayantaucun pouvoir de parole ni de décision. Ils venaient pour « être informés » des projets ayant lieudans la région et non pour participer activement à une démarche de co-construction d’unprogramme d’action (Administrations, com.pers. 2009). Ainsi, le comité intersectoriel créé dans lecadre du projet ne fonctionne pas pendant le projet ; et par voie de conséquence, il n’a aucunechance de perdurer au-delà du projet (ce qui est pourtant un des objectifs du projet : mettre enplace une « structure GIZC » pérenne).c) Renforcer l’autonomisation du projet pour mener à bien toutes les activitésmalgré l’absence de prise sur le système de gestionLes comités participatifs existent donc – les séances ont bien lieu - , mais ne fonctionnent pas.Cette absence de prise sur les acteurs de la gestion effective pousse le projet à s’autonomiserencore davantage pour, coûte que coûte, mener à bien toutes les étapes prévues. Ainsi, toutesactivités du projet sont réalisées, mais se passent en dehors de toute intégration par lesadministrations sectorielles. Il y a un décrochage entre le projet qui fonctionne sur lui-même et lesystème de gestion qu’il cherche à pénétrer qui va se poursuivre jusqu’à la rédaction du PlanGIZC qui devait déterminer l’avenir de la gestion de la zone.En effet, les conséquences de la non-implication des acteurs et administrations localesresponsables de la gestion de la zone côtière sont particulièrement visibles dans l’élaboration etl’accueil du Plan GIZC. Selon le document de projet, le plan GIZC devait être issu du travail desgroupes (groupe « indicateur » et groupes 137 « Plan local GIZC ») constitués lors de l’atelier delancement, ce travail devant s’appuyer sur l’analyse des acteurs et le diagnostic socio-économique.L’équipe locale devait alors rédiger le Plan GIZC et la Charte Espace Littoral à partir des mesuresproposées par les différents groupes de travail. Le dysfonctionnement des groupes de travailsurtout dû à l’absence des acteurs sectoriels, mais aussi à un manque d’animation (due àl’incompétence de l’animateur de l’équipe locale) et un manque de compétence et de pouvoir despersonnes présentes entraînent un échec de la construction du Plan GIZC au regard des objectifs137 Le groupe « Plan local GIZC » a été subdivisé en sous-groupes selon les 6 thèmes suivants : utilisation du sol etinfrastructures, gestion de l’eau et pollution, tourisme, socio-économie et activités génératrices de revenues,biodiversité et aires protégées.212