Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 3 – Réflexion stratégique et évaluation de l’impact de l’action environnementalequestions sont encore plus abondamment traitées dans la littérature du champ dudéveloppement. Les questions soulevées portent sur les problèmes de transfert de ressources desONGE auprès des bénéficiaires (Dumoulin, 2003), et surtout sur les méthodes de gestion (Froger& Andriamahefazafy, 2003) et leur capacité à engendrer une meilleure prise en charge desproblèmes environnementaux dans les lieux visés par les projets (e.g. Froger 2006 ; Ridha, 2008).La TdV est concernée par toutes ces problématiques liées au transfert des connaissancesscientifiques pour intervenir dans la gestion concrète des systèmes. Mais elle l’aborde comme unenjeu pratique, d’action environnementale, et encore peu en tant qu’objet de recherche (quipourrait être l’analyse de ses propres actions de transfert). Si cet objectif général est porté commeun enjeu majeur intégré par toute l’équipe, nous avons pu observer qu’il n’a paradoxalementoccupé qu’une place marginale dans les séances de réflexion collective qui ont eu lieu au cours decette planification stratégique. Contrairement à la GI qui suscite beaucoup de questions eninterne, cette notion admise de tous peine à faire émerger des discussions de fond. Le sujet aprincipalement été traité lors d’un atelier de réflexion au début de la planification en 2009 et lesdébats se sont cantonnés à des considérations générales et superficielles – mais néanmoinsimportantes – quant aux compétences et aux ressources (temps) nécessaires pour aller plus loindans cette voie (Compte-rendu Atelier, document interne TdV, 2009). La problématique dutransfert apparaît également dans le plan de communication élaboré par la responsable de lacommunication avec la direction pendant cette période. De même, nous pouvons observer unecertaine difficulté à appréhender les actions concrètes qui devraient être la traduction pratique decet objectif de transfert et les opérations prévues restent vagues. En voici deux exemples à titreillustratif : « définir et réaliser des outils adaptés au public méditerranéen préalablement défini »ou encore « rassembler dans un même pôle de compétences les personnes chargées du voletcommunication et transfert pour accompagner les équipes » (Plan stratégique TdV 2011-2015,2010 : 124).Si l’organisation a encore des marges de progrès sur cette dimension de l’action, comme entémoignent certains scientifiques de la TdV rappelant que « les connaissances acquises et développées icisont sous-valorisées, il y a plein de choses très simples qu’on peut déjà dire sur les ZH » (scientifiques TdV,com.pers., 2009), les études de cas exposées dans la deuxième partie de ce texte montrent que « letransfert » est bien à l’œuvre et prend des formes diverses. La TdV intervient en effet de façoncontinue dans le système de gestion camarguais, jouant les rôles de scientifique, d’expert, degestionnaires et d’acteur porteur de la conservation (Chapitre 3) ou dans la communautéscientifico-politique nationale et méditerranéenne (Chapitre 3 et 5) (participation ou soutien aux360