Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Conclusion de la troisième partiefaisant un retour depuis le terrain vers la démarche de recherche mise en œuvre. Rappelons-nousque lorsque nous sommes arrivée à la TdV en 2007, une des questions saillantes et animant lesdébats internes était celle de la dichotomie entre les activités scientifiques et toutes les activités deconservation plus techniques et politiques. Au terme de notre période de recherche, cettequestion avait presque disparu, pour laisser place à d’autres, latentes, qui ont été mises au devantdans les débats. Ceci nous indique l’importance d’investir le terrain de manière approfondie d’unepart, et de toujours remettre les données construites dans leur contexte d’autre part.L’investissement de longue durée, « variant de plusieurs mois à quelques années », est une desexigences de la recherche-intervention en management, comme le rappelle J-M. Plane (2000 : 53)dans son ouvrage sur le sujet.Parmi ces enjeux de progression existant sur le long terme et traités de façon plus ou moinsprioritaire, certains ont fait l’objet d’une réelle réflexion collective (1), d’autres sont restés encreux dans les processus de planification stratégique (2).1) La réflexion autour de l’enjeu d’une meilleure insertion dans les systèmes de gestion visés a étécanalisé par le positionnement de la TdV par rapport à la doctrine de la « Gestion Intégrée ».L’enjeu de l’articulation des modes d’action pour une intervention cohérente et optimale de laTdV face à une problématique environnementale a été guidé par le concept de « Site atelier ».Ces doctrine et concept, à s’approprier, à construire, font l’objet de questionnements internes quifavorisent la réflexion collective, notamment autour du besoin de déployer les actions sur la based’une meilleure analyse des systèmes de gestion visés et en mettant à profit la complémentaritédes compétences de la TdV pour s’investir à long terme sur un même site. A ce niveau, notredémarche a consisté à pousser les membres de la TdV à expliciter au maximum ces conceptsappréhendés comme des leviers de renforcement de l’action, en nous appuyant en particulier surnotre analyse préalable du cas du projet GIZC au Maroc (chapitre 4).2) Au contraire, l’enjeu du renforcement du « transfert » des connaissances produites etaccumulées par les scientifiques de la TdV et du portage plus général de la conservation desZHM est resté en creux – toujours évoqué, mais rarement explicité et remis en question – desréflexions collectives que nous avons pu observer. Les membres de la TdV semblent rencontrerdes difficultés dans la mise en débat et dans l’anticipation de cet enjeu du transfert qui estpourtant intégré par tous ses membres et mis en œuvre aux différents niveaux de l’organisation.Cet angle de l’action est un de ceux qui sont difficiles à appréhender au niveau global del’organisation et qui ne peuvent être précisés qu’au niveau opérationnel, pour des intentions plusconcrètes. Ici nous voyons que les processus de renforcement de la stratégie à l’échelle del’organisation ne sont productifs que jusqu’à une certaine limite. Les leviers de renforcement de422