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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Chapitre 4 – Le projet <strong>de</strong> conservation d’une zone humi<strong>de</strong> dans un programme international4.4.1 Discussion autour <strong>de</strong> la GIZC comme mo<strong>de</strong> d’action pour la <strong>Tour</strong> <strong>du</strong> <strong>Valat</strong>Comme indiqué plus haut, <strong>en</strong> tant qu’organisation, un projet comporte ses effets <strong>de</strong> système(Crozier & Friedberg, 1977) qui sont souv<strong>en</strong>t assez visibles et par conséqu<strong>en</strong>t sur lesquels lesacteurs concernés s’exprim<strong>en</strong>t facilem<strong>en</strong>t. Les opérateurs <strong>du</strong> projet doiv<strong>en</strong>t capitaliser sur ces« défauts » <strong>du</strong> projet comme les y incite la partie « lessons learned » <strong>du</strong> rapport final qui est <strong>en</strong>voyéau bailleur institutionnel (Final report, 2010). On peut trouver suffisamm<strong>en</strong>t <strong>de</strong> raisons pourexpliquer l’échec ou les limites d’un projet dans ces effets <strong>de</strong> système. Mais chaque projet ayantses effets propres et contextuels, la réflexion m<strong>en</strong>ée risque <strong>de</strong> ne pas permettre l’appr<strong>en</strong>tissage etla capitalisation att<strong>en</strong><strong>du</strong>e. Bi<strong>en</strong> que les bailleurs n’<strong>en</strong> att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t pas tant, nous avons néanmoinsvoulu montrer dans ce chapitre que l’analyse ex post d’un projet doit passer par une remise <strong>en</strong>question <strong>du</strong> mo<strong>de</strong> d’action employé au regard <strong>de</strong>s principes qui le sous-t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t, remise <strong>en</strong>question qui serait d’ailleurs bi<strong>en</strong> utile ex ante. M. Leroy (2004 : 303) a d’ailleurs proposé un cadred’évaluation <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t qui permet d’évaluer la pertin<strong>en</strong>ce etl’efficacité <strong>du</strong> projet <strong>de</strong> façon dynamique, <strong>de</strong>puis sa construction jusqu’à son terme, à l’ai<strong>de</strong> d’une« système embarqué d’ai<strong>de</strong> au pilotage ».Les contradictions repérées ici dans le montage et le déroulem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> projet SMAP III sontconfortées par leur converg<strong>en</strong>ce avec les travaux <strong>de</strong> R. Billé (2004) sur la GIZC. Sa thèse est uneanalyse stratégique <strong>de</strong> la mise <strong>en</strong> œuvre <strong>de</strong> la doctrine appuyée sur une large analyse <strong>de</strong> lalittérature (académique et technique) <strong>de</strong> la GIZC et sur trois étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas (<strong>de</strong>ux à Madagascar etune <strong>en</strong> France, le cas <strong>du</strong> contrat <strong>de</strong> baie <strong>de</strong> la ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest). L’auteur a montré que sous plusieursaspects, la GIZC ne résiste pas au passage <strong>de</strong> la théorie à la pratique. Nous allons retrouverplusieurs <strong>de</strong> ses conclusions dans le bilan <strong>de</strong>s limites observées sur le projet SMAP III Moulouya.a) Le glissem<strong>en</strong>t normatif et l’approche projetEn pr<strong>en</strong>ant la coordination d’un projet <strong>de</strong> mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> la GIZC, la <strong>Tour</strong> <strong>du</strong> <strong>Valat</strong> opère <strong>de</strong>uxglissem<strong>en</strong>ts très fréqu<strong>en</strong>ts selon R. Billé (2004). D’une part, elle participe à la modalité dominante<strong>de</strong> mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> la GIZC à travers une approche projet. D’autre part, elle adopte les objectifsGIZC <strong>en</strong> mettant <strong>en</strong> arrière plan ses propres objectifs <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> la zone humi<strong>de</strong>.1. Pour les membres <strong>de</strong> la TdV, la GIZC est un processus qui doit courir sur le long terme, pourobt<strong>en</strong>ir, pas à pas, <strong>de</strong>s améliorations <strong>de</strong>s pratiques, d’une mise <strong>en</strong> cohér<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>tesactivités <strong>de</strong> la zone, qui doiv<strong>en</strong>t tous aller vers la possibilité <strong>de</strong> maint<strong>en</strong>ir ou <strong>de</strong> rétablir un bon217

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