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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Conclusion généraleCe raisonnem<strong>en</strong>t stratégique n’est cep<strong>en</strong>dant pas livré comme un compte-r<strong>en</strong><strong>du</strong> aux membres <strong>de</strong>l’ONGE. Pour repr<strong>en</strong>dre les termes <strong>de</strong> E. Friedberg (1997[1993] : 302) « l’analyste apporte uneconnaissance et une ai<strong>de</strong> à l’utilisation <strong>de</strong> ces connaissances par les acteurs <strong>du</strong> champ concerné ».Plus précisém<strong>en</strong>t, pour r<strong>en</strong>dre ce savoir actionnable pour la <strong>Tour</strong> <strong>du</strong> <strong>Valat</strong>, nous l’avons construitavec ses membres et l’avons adapté aux processus internes existant dans l’organisation (les cadres<strong>de</strong> construction <strong>de</strong>s projets, termes <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce utilisés au cours <strong>de</strong> la planification stratégique).Envisager <strong>de</strong> transférer ce « savoir actionnable générique » 221 au s<strong>en</strong>s <strong>de</strong> Av<strong>en</strong>ier et Schmitt(2007) pose la question <strong>de</strong> la repro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la recherche dans d’autres organisations<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales, ce qui appelle une réflexion sur les implications <strong>du</strong> développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>sconnaissances sur les stratégies <strong>de</strong> ces organisations.Premièrem<strong>en</strong>t, comme c’est le cas dans d’autres recherches <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> <strong>gestion</strong>, il n’est pastoujours facile d’accé<strong>de</strong>r à l’interne <strong>de</strong>s organisations. J. Girin (1990) apportait <strong>en</strong> 1990 le« dispositif <strong>de</strong> recherche » pour <strong>en</strong>cadrer les recherches-interv<strong>en</strong>tions et r<strong>en</strong>dre les organisationsmoins rétives à la démarche. Dans notre cas, nous avons vu que même si l’ONGE accepted’accueillir l’analyste et se montre ouverte à l’analyse stratégique <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale, il y a unréflexe naturel (plus ou moins consci<strong>en</strong>t) à ne pas donner à voir d’emblée les t<strong>en</strong>sions, lescontraintes ou les ressources fondam<strong>en</strong>tales <strong>de</strong> l’action. Il faut avancer pas à pas, les pointer soimêmeet montrer sa connaissance <strong>du</strong> sujet : la recherche se négocie avec l’organisation. Quelsrisques les ONGE peuv<strong>en</strong>t-elles percevoir lorsqu’elles sont approchées par un analyste quiannonce un positionnem<strong>en</strong>t normatif proche <strong>du</strong> leur – i.e. l’amélioration <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong>l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t ? Le regard <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal porté sur l’action <strong>de</strong> l’ONGE et les cadresconstruits sont <strong>en</strong> première lecture clairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> souti<strong>en</strong> <strong>de</strong> sa réflexion stratégique pour ler<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> sa contribution <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale. Mais si l’ONGE se trouve dans une difficultéimportante à faire t<strong>en</strong>ir <strong>en</strong>semble les quatre registres, et peine à t<strong>en</strong>ir le cap <strong>de</strong> la stratégie d’action<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale, il est fort probable qu’elle ne se laisse pas appréh<strong>en</strong><strong>de</strong>r pour <strong>de</strong>s analysesc<strong>en</strong>trées sur les objectifs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux. Nous <strong>en</strong> avons nous même fait l’expéri<strong>en</strong>ce pourune ONGE que nous n’avons pas réussi à approcher malgré l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> nombreux contacts.Il faut <strong>en</strong>core examiner un autre angle <strong>de</strong> la question : si une ONGE ti<strong>en</strong>t la ligne <strong>de</strong> ses objectifs<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux et n’a donc pas à craindre d’une recherche critique questionnant sa cohér<strong>en</strong>ceet sa contribution <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale, doit-elle néanmoins se méfier d’une mise <strong>en</strong> visibilité <strong>de</strong> sa221 « Un savoir actionnable générique désigne un <strong>en</strong>semble cohér<strong>en</strong>t d'énoncés <strong>de</strong>stinés non pas à être appliqués <strong>de</strong>manière mécaniste, mais à fournir <strong>de</strong>s repères pour susciter le questionnem<strong>en</strong>t, la réflexion, l'action créative, et plusgénéralem<strong>en</strong>t faciliter l'exercice <strong>de</strong> l'intellig<strong>en</strong>ce active <strong>de</strong>s personnes auxquelles ils s'adress<strong>en</strong>t prioritairem<strong>en</strong>t »(Av<strong>en</strong>ier & Schmitt, 2007 : 28).441

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