Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 2 – Ancrage dans des cas concrets d’actions environnementales« Implication au sud de la MéditerranéeLe développement de projets de gestion intégrée en rive sud de la Méditerranée […] estun des objectifs majeurs du programme. Néanmoins les difficultés rencontrées dans lamise en œuvre des projets ou dans le développement de partenariats fiables, lescontextes sociopolitiques instables, doivent nous inciter à : (1) être vigilant sur notreengagement possible (évaluations plus strictes des contraintes et limites, des moyens àmettre en œuvre) ; (2) chercher, autant que possible, à co-construire les projets dès ledébut avec les personnes ressources et populations locales plutôt que de proposer desprojets clé-en-main (même si souvent la construction est dictée par la nature de l’appeld’offre – cf. SMAP) » (Evaluation à mi-parcours 2006-2010).La TdV a donc bien rempli l’objectif de « test » du mode d’action GIZC. Mais le mode d’actionen lui-même n’est pas questionné, y compris par le CS qui laisse l’organisation poursuivre danscette direction : « le CS a pris acte de l’avis de la direction de conserver les activités de gestionintégrée et de transfert et de leur intention de les rendre plus efficaces en 2009 » (rapport du CS,novembre 2008). Cette non-remise en question de la GIZC par le CS n’est pas surprenante auvue de la prédominance de la doctrine dans le champ de l’environnement en zone côtière. Enrevanche, c’est l’absence de discussion au regard des objectifs écologiques qui est surprenante. Laréflexion sur le mode d’action et la façon de le mettre en œuvre est sans doute plus à la portéedes membres de la TdV responsables du projet. Notons ici que leur relativement faible réflexivitésur le projet (écrite dans l’évaluation) est en partie due aux changements de personnesresponsables du projet à la TdV : la nouvelle chef de projet prenait à peine ses fonctions qu’elledevait écrire cette évaluation. Si la remise en question du « projet GIZC » n’a pas eu lieu aumoment de cette évaluation, une réflexion a eu lieu au moment de la planification stratégique dufutur programme, comme nous le verrons dans le chapitre 6.3. Enfin, le troisième objectif repéré relève du registre stratégique du positionnement et dupartenariat : la TdV devait intégrer la « communauté méditerranéenne GIZC ». Cettecommunauté comprend les bailleurs institutionnels, qui, avant de les financer adoptent desprogrammes, et les opérateurs chargés de leur mise en œuvre. Depuis la fin du projet SMAP III,la chef de projet TdV (coordinatrice régionale) a été sollicitée pour une implication dans d’autresprogrammes comme le projet PEGASO (piloté par le Centre technique européen Land use andspatial information ETC-LUSI).4. Le pari de poursuivre sur les acquis du projet MWC s’est avéré décevant. En effet, le « passagede relais » avec l’opérateur qui était chargé de la zone de la Moulouya dans le cadre du MWC (leConservatoire du Littoral français) a été minime, et la dynamique observée 142 à la fin de ce projet142 Plusieurs installations avaient été mises en place à la fin du projet : des ganivelles pour la protection des dunes,une signalétique visant à la sensibilisation, la présence de gardes…224