Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 2 – Ancrage dans des cas concrets d’actions environnementalesNaturalistes : craintesdes impacts de ladémousticationPopulation :crainte des crisesCG - PNRCTour du ValatEIDFigure 3.2 : Stratégie d’action de la Tour du Valat pour bloquer l’extension de la démoustication à laCamargue (source : auteur)Suite au changement de posture politique vis-à-vis de la démoustication en Camargue au débutdes années 2000 (retrait de la « barrière de sécurité »), l’EID a vu l’opportunité d’étendre seszones d’intervention et de développer son activité sur la Camargue. La TdV a agit indirectementvis-à-vis de cet acteur sectoriel en passant par les acteurs régulateurs, PNRC et CG, en lesengageant à respecter leurs responsabilités sur ce dossier.3.3.2 Les modes d’action environnementale liés à la recherche scientifiqueNous avons vu que la recherche menée par la TdV sur les ZH participe à l’effort pour connaîtreet donner prise sur la biodiversité dont la conservation est aujourd’hui un objectif normatif validéà l’échelle internationale, sur la découverte de problèmes écologiques (comme l’extinction del’anguille) ou sur l’apport de résultats scientifiques visant à réduire l’incertitude et apporter desréponses en termes de gestion à des questions présentes dans le débat public (Bti). Comme leremarque P. Roqueplo (1991 : 56), la nature même des problèmes environnementaux engage lesscientifiques qui s’en occupent dans le débat public : « même si elles relèvent d'une approchescientifique « objective », les questions [relatives à l'environnement] ne sont pas de l'ordre de lacuriosité à satisfaire mais de l'action à entreprendre ; l'environnement n'a pas d'abord à êtreconnu, mais à être protégé. Il constitue d'emblée un concept politique. Il en résulte que lorsqu'unscientifique s'exprime publiquement en matière d'environnement, ce qu'il dit est – qu'il le veuilleou non – interprété comme une expertise ». La TdV a vocation à agir et à sortir de lacommunauté scientifique pour faire intégrer le fruit de ses recherches aux systèmes de gestionconcrets. Cette expertise dont parle P. Roqueplo renvoie à nos modes d’actions publiques146