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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Partie 3 – Réflexion stratégique et évaluation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> l’action <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>talevoire <strong>de</strong>s paradoxes, <strong>en</strong>tre la p<strong>en</strong>sée stratégique et l’élaboration d’indicateurs d’évaluation <strong>du</strong>programme, mérit<strong>en</strong>t d’être soulevés.La démarche visant à fixer <strong>de</strong>s indicateurs pour évaluer l’action <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale peut être unexercice intéressant <strong>du</strong> point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la réflexion stratégique, <strong>en</strong> ce qu’il incite à se projeter plusloin, à <strong>en</strong>visager la façon dont pourront réagir les acteurs visés et quels signaux pourront nouspermettre <strong>de</strong> le compr<strong>en</strong>dre. L’effet inverse peut tout autant se pro<strong>du</strong>ire : fixer <strong>de</strong>s indicateurssimples et lisibles à l’att<strong>en</strong>tion <strong>de</strong>s organes <strong>de</strong> gouvernance semble s’opposer – ou plutôt ne paspouvoir s’inscrire – dans la p<strong>en</strong>sée et l’élaboration stratégique. Si les chefs <strong>de</strong> projets ont eu <strong>de</strong>sdifficultés à proposer rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t, c’est-à-dire dès la construction <strong>de</strong>s projets 2011-2015, lesindicateurs d’impact, c’est <strong>en</strong> partie parce qu’au mom<strong>en</strong>t d’écrire le projet, ils ne sont <strong>en</strong> généralpas assez avancés dans l’action pour pouvoir déjà exposer la nature <strong>de</strong> ses apports. D’ailleurs, lessituations éminemm<strong>en</strong>t complexes que sont les systèmes <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> fondés autour d’un problèmed’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t empêch<strong>en</strong>t d’emblée la prévision totale, ou même avancée <strong>du</strong> déroulem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>l’action. Cette complexité appelle l’action stratégique selon A-C. Martinet (2006), et cette actionstratégique ne saurait se laisser <strong>en</strong>serrer dans le carcan <strong>de</strong> l’indicateur. A la suite <strong>de</strong> l’auteur, citonsE. Morin (1990 : 178) :« La complexité appelle la stratégie. II n’y a que la stratégie pour s’avancer dansl’incertain et l’aléatoire [...] (elle) est l’art d’utiliser les informations qui survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t dansl’action, <strong>de</strong> les intégrer, <strong>de</strong> formuler soudain <strong>de</strong>s schémas d’action et d’être apte àrassembler le maximum <strong>de</strong> certitu<strong>de</strong>s pour affronter l’incertain ». Il ajoute que « l’actionstratégique, les comportem<strong>en</strong>ts autonomes et auto-organisateurs ne se déploi<strong>en</strong>t pas faceà un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t donné, câblé, parfaitem<strong>en</strong>t connaissable et prévisible » (Martinet,2006 : 32).Pour appréh<strong>en</strong><strong>de</strong>r les implications <strong>de</strong> ce que nous dis<strong>en</strong>t ces auteurs dans le cas <strong>de</strong> la TdV,pr<strong>en</strong>ons <strong>de</strong>s exemples parmi les actions <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales que nous avons r<strong>en</strong>contrées plus hautdans la thèse. D’abord, celui <strong>de</strong> la controverse sur la démoustication <strong>en</strong> Camargue et l’expertisem<strong>en</strong>ée par la TdV sur l’impact <strong>du</strong> traitem<strong>en</strong>t Bti sur la faune non cible. Au mom<strong>en</strong>t <strong>de</strong> laconstruction <strong>du</strong> plan quinqu<strong>en</strong>nal 2006-2010, le dossier « Bti » comm<strong>en</strong>çait à attirer l’att<strong>en</strong>tion<strong>de</strong>s acteurs d’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Camargue (dont la TdV), mais la TdV ne pouvait pas prévoirqu’elle réussirait à obt<strong>en</strong>ir que soit conditionnée la mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> la démoustication auxrésultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’impact <strong>du</strong> traitem<strong>en</strong>t. Elle ne pouvait pas davantage prévoir que sonexpertise allait s’avérer concluante et lui donner un pouvoir <strong>de</strong> négociation auprès <strong>de</strong>s acteursrégulateurs (PNRC et Conseil général) chargés <strong>du</strong> dossier. Etant donnée l’imprévisibilité <strong>de</strong> laprogression <strong>de</strong> l’action sur ce dossier, il y a fort à parier que ses résultats probants n’aurai<strong>en</strong>t pas404

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