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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Chapitre 6 – Clarifier les stratégies d’action <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale pour les r<strong>en</strong>forcerd’intégration la légitimité <strong>de</strong> la TdV est <strong>de</strong> déf<strong>en</strong>dre les positions <strong>de</strong> la conservation » (Direction TdV,com.pers., 2010).Dans cette logique, on fait comme si la TdV pouvait d’un côté promouvoir la doctrine <strong>de</strong> laGestion Intégrée, c’est-à-dire susciter la prise <strong>en</strong> charge d’élém<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux par lesautres acteurs <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong>, et d’un autre côté déf<strong>en</strong>dre elle-même les aspects relatifs à laconservation. Une fois le système <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> ayant évolué dans une dynamique d’intégration, laTdV pourrait alors jouer son rôle sci<strong>en</strong>tifique et technique pour la mise <strong>en</strong> œuvre d’une <strong>gestion</strong>intégrant les objectifs <strong>de</strong> conservation. Mais on ne sait toujours pas bi<strong>en</strong> comm<strong>en</strong>t la TdV s’ypr<strong>en</strong>drait pour promouvoir et provoquer la GI qui mènerait à une configuration <strong>du</strong> système <strong>de</strong><strong>gestion</strong> favorable à son action sci<strong>en</strong>tifique et technique pour conserver les ZHM. Or, tout l’<strong>en</strong>jeu<strong>de</strong> l’action se situe justem<strong>en</strong>t à ce niveau : comm<strong>en</strong>t agir dans le système <strong>de</strong> <strong>gestion</strong>, auprès <strong>de</strong>quelles cibles, pour provoquer un changem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s pratiques <strong>en</strong> faveur <strong>de</strong>s ZH ? Si la TdV n’avaitqu’à apporter <strong>de</strong>s réponses techniques aux acteurs politiques et sociaux qui serai<strong>en</strong>t avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lesobt<strong>en</strong>ir, il n’y aurait pas d’actions stratégiques et pas besoin <strong>de</strong> « faire intégrer » les objectifs <strong>de</strong>conservation. Mettre <strong>en</strong> œuvre une « méthodologie <strong>de</strong> GI » 192 basée sur la recherche d’unemeilleure coordination <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> effective et sur l’idée <strong>de</strong> construire avec eux lessolutions pour améliorer l’état <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s dès lors qu’il y a <strong>de</strong>s logiques socioéconomiqueset politiques qui s’oppos<strong>en</strong>t à la conservation <strong>de</strong>s ZH (comme on l’a vu dans lechapitre 4) ne peut donc <strong>en</strong> aucun cas constituer une réponse prédéterminée, quand justem<strong>en</strong>t laconfiguration <strong>du</strong> problème fait appel à la construction d’une stratégie ciblée, adaptée à la situationr<strong>en</strong>contrée.Il semble que ce positionnem<strong>en</strong>t confus est à rapprocher <strong>du</strong> problème <strong>de</strong> l’explicitation <strong>de</strong>sstratégies d’action adversatives, lié à l’approche coopérative développée par la TdV évoquée plushaut. D’un côté, la TdV reconnaît la dim<strong>en</strong>sion proprem<strong>en</strong>t conflictuelle <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, dans le s<strong>en</strong>s où dès lors que l’on porte <strong>de</strong>s objectifs d’amélioration ou <strong>de</strong>mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, on se trouve dans un conflit objectif avec toutes les forceset les activités qui par leur exercice ont une influ<strong>en</strong>ce négative sur l’état <strong>de</strong> l’objet écologique visé.Comme elle l’indique dans ses textes : elle se donne comme ligne le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> projetpermettant d’id<strong>en</strong>tifier les « m<strong>en</strong>aces qui pès<strong>en</strong>t sur la biodiversité et quelles actions peuv<strong>en</strong>t être<strong>en</strong>treprises pour ré<strong>du</strong>ire ou éliminer ces m<strong>en</strong>aces et, lorsque possible, pour restaurer la diversitébiologique et le bon état <strong>de</strong>s écosystèmes » (Plan stratégique TdV 2011-2015, 2010) et <strong>de</strong>s projets192dont on ne sait pas bi<strong>en</strong> ce qu’elle recouvre : les « métho<strong>de</strong>s GI » sont floues pour les acteurs <strong>de</strong> la TdV euxmêmes,y compris ceux travaillant avec ce concept : « La GI c’est comme une boîte à outils qu’on peut utiliser si c’est utile ».« De la concertation, mais pas nécessairem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la concertation ». « Des plans <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> et leur mise <strong>en</strong> œuvre, où tout le mon<strong>de</strong> seraitd’accord » (Membres TdV, com.pers., 2010).355

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