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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Partie 3 – Réflexion stratégique et évaluation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> l’action <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taleéquipes chargées <strong>de</strong> la formulation <strong>de</strong> la stratégie par le biais <strong>de</strong>s plans » (Cailluet, 2008). Ces« planificateurs » peuv<strong>en</strong>t même simplem<strong>en</strong>t avoir disparu, la pratique <strong>de</strong> la planification rev<strong>en</strong>antaux directions ou unités opérationnelles (Martinet, 2001 : 185). Ainsi, « la planification n'est pasmorte, elle s'est transformée, par les mots, les outils et les pratiques » (Cailluet, 2008). C’est <strong>en</strong>effet davantage une transformation <strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong> la planification qu’une disparition qui estobservée par ces auteurs que nous rejoignons par nos propres observations : avec l’abandon <strong>de</strong> la« fonction planification » dans les <strong>en</strong>treprises, les matrices disparaiss<strong>en</strong>t et « les outils sontdavantage pris pour ce qu'ils sont : c'est-à-dire <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s au raisonnem<strong>en</strong>t, à l'analyse, voire àl'imagination, qui ne sont pas révérés <strong>de</strong> façon dogmatique » (Martinet, 2001 : 185). Laplanification stratégique pr<strong>en</strong>d la forme <strong>de</strong> support <strong>de</strong> la réflexion stratégique au bénéfice d’unereconnexion <strong>de</strong> la stratégie et <strong>de</strong> l’action. Sans imposer <strong>de</strong> définition catégorique <strong>de</strong> la réflexionstratégique, J.M. Liedtka (1998) <strong>en</strong> propose néanmoins quelques caractéristiques fondam<strong>en</strong>tales :une modélisation systémique pour (re)construire les schémas m<strong>en</strong>taux <strong>de</strong> pot<strong>en</strong>tialisation <strong>de</strong>l'<strong>en</strong>treprise ; une focalisation persévérante sur la création <strong>de</strong> s<strong>en</strong>s et sur l'int<strong>en</strong>tion stratégique ;l'activation d'une intellig<strong>en</strong>ce opportuniste et souple ; l'aptitu<strong>de</strong> à composer les temps <strong>de</strong> l'action,<strong>de</strong> la réaction et <strong>de</strong> la stratégie ; une attitu<strong>de</strong> sci<strong>en</strong>tifique <strong>de</strong> génération et <strong>de</strong> test d'hypothèses.Selon A-C. Martinet (2001), pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> cet exercice difficile, « les indivi<strong>du</strong>s gagn<strong>en</strong>t à être<strong>en</strong>cadrés, stimulés, mis <strong>en</strong> t<strong>en</strong>sion par un contexte et <strong>de</strong>s dispositifs adéquats » :La réalité <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s organisations montre que les « tâches opérationnelles repouss<strong>en</strong>t<strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce la réflexion stratégique et une certaine urg<strong>en</strong>ce semble nécessaire à ladécision ». « La procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> planification joue à cet égard un rôle relativem<strong>en</strong>tirremplaçable. En instituant <strong>de</strong>s « espaces-temps », un cal<strong>en</strong>drier et <strong>de</strong>s échéances précis,<strong>de</strong>s épreuves auxquelles doiv<strong>en</strong>t se soumettre différ<strong>en</strong>ts niveaux hiérarchiques –prés<strong>en</strong>ter et déf<strong>en</strong>dre le plan pour le niveau n-1, le compr<strong>en</strong>dre et le discuter pour l<strong>en</strong>iveau n –, la procé<strong>du</strong>re peut stimuler incontestablem<strong>en</strong>t la réflexion stratégique » (ibid. :188).Pour notre problématique c<strong>en</strong>trée sur la façon dont peuv<strong>en</strong>t agir les ONGE pour améliorer l’étatécologique <strong>de</strong>s écosystèmes, nous avons adopté le cadre <strong>de</strong> l’Analyse Stratégique <strong>de</strong> la GestionEnvironnem<strong>en</strong>tale qui permet d’organiser l’analyse <strong>de</strong> façon à faire t<strong>en</strong>ir l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la stratégie etson apport au regard <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>jeu <strong>de</strong> conservation. Ce cadre nous ai<strong>de</strong> donc à repérer et gar<strong>de</strong>rparmi tous les matériaux que nous avons recueilli ceux qui font s<strong>en</strong>s vis-à-vis <strong>de</strong> notreproblématique. Ce cadre nous sert simultaném<strong>en</strong>t à pro<strong>du</strong>ire une lecture d’accompagnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>l’organisation dans sa réflexion stratégique pour le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> son impact sur l’état <strong>de</strong>sécosystèmes. Pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> cette démarche, nous avons adopté une approche constructivisteaxée sur le raisonnem<strong>en</strong>t stratégique – raisonnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’organisation focale comme matière à294

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