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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Partie 3 – Réflexion stratégique et évaluation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> l’action <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>talecomme une dim<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> sa stratégie même, visant à préserver les plus gran<strong>de</strong>s marges <strong>de</strong>manœuvres vis-à-vis <strong>de</strong> ses cibles.Ce troisième élém<strong>en</strong>t d’explication <strong>de</strong> la faible explicitation <strong>de</strong>s stratégies d’action dans lesdocum<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> programme pose alors la question <strong>de</strong> la diffusion <strong>de</strong> ces docum<strong>en</strong>ts (notamm<strong>en</strong>t leplan stratégique) <strong>en</strong> externe <strong>de</strong> l’organisation. Le plan stratégique est d’abord un docum<strong>en</strong>tinterne, mais nous avons vu que la TdV l’avait utilisé comme un outil pour r<strong>en</strong>forcer sespart<strong>en</strong>ariats <strong>en</strong> le transmettant à plusieurs instituts sci<strong>en</strong>tifiques et organismes <strong>de</strong> conservation.Parallèlem<strong>en</strong>t, certains sci<strong>en</strong>tifiques nous ont clairem<strong>en</strong>t dit qu’ils n’écrivai<strong>en</strong>t pas tout dans ceplan stratégique, sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dant que certains angles <strong>de</strong> leur stratégie ne pouvai<strong>en</strong>t apparaîtreformellem<strong>en</strong>t dans ce docum<strong>en</strong>t qui pouvait être lu (Sci<strong>en</strong>tifique TdV, com.pers., 2010). Lalisibilité <strong>de</strong>s stratégies et <strong>du</strong> managem<strong>en</strong>t interne <strong>de</strong>s organisations est un aspect que l’on peuttrouver dans ceux <strong>de</strong>s nombreux travaux <strong>de</strong> R. Laufer c<strong>en</strong>trés sur les notions <strong>de</strong> légitimité et <strong>de</strong>rhétorique. Il montre que dans la pério<strong>de</strong> <strong>du</strong> développem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> managem<strong>en</strong>t, <strong>de</strong>puis le début <strong>du</strong>20 e siècle jusqu’aux années 1960, les organisations sont « hermétiques, elles dissimul<strong>en</strong>tintégralem<strong>en</strong>t aux regards situés à l’extérieur <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>treprise ce qui se passe à l’intérieur » (Laufer,2000 : 67), la légitimité v<strong>en</strong>ant <strong>de</strong> critères très généraux (il cite l’exemple <strong>du</strong> respect <strong>de</strong> la loi antitrust).Désormais, dans un mon<strong>de</strong> complexe et incertain, la légitimité <strong>de</strong>s organisations estdavantage sujette à l’opinion externe. La communication, et surtout le cont<strong>en</strong>u communiqué, <strong>de</strong>sorganisations vers l’externe est un aspect qu’elles ont intérêt à maîtriser. « C’est à ce niveau que sepose la question <strong>de</strong> la part privée (intérêt <strong>de</strong> l’organisation) et la part publique (fonction sociale etparticipation à l’intérêt général) <strong>de</strong> l’organisation, définition qui constitue désormais unecomposante intégrante <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises » (ibid. : 78). Ainsi, si la lisibilité interne <strong>de</strong> lastratégie <strong>de</strong> la TdV est accrue, elle ne doit pas systématiquem<strong>en</strong>t s’accompagner d’uneaugm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> sa lisibilité <strong>en</strong> externe, sauf sur les aspects qu’elle juge pertin<strong>en</strong>t <strong>de</strong> partager pourr<strong>en</strong>forcer sa légitimité (par exemple, son expertise sur certains objets écologiques) et attirer <strong>de</strong>sressources (par exemple, communiquer son programme d’actions à <strong>de</strong>s part<strong>en</strong>aires pot<strong>en</strong>tiels).Plusieurs implications découl<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ces élém<strong>en</strong>ts d’explication vis-à-vis d’une démarche pourexpliciter davantage les stratégies d’action. D’une part, expliciter davantage les stratégies d’actionau mom<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong>s projets et <strong>de</strong> la rédaction <strong>du</strong> plan stratégique doit permettre <strong>de</strong>mieux circoncrire les problématiques écologiques prises <strong>en</strong> charge et mieux gui<strong>de</strong>r l’action lors <strong>de</strong>sa mise <strong>en</strong> œuvre. Même si les stratégies d’action ne sont pas toujours précises au mom<strong>en</strong>t <strong>de</strong> larédaction <strong>du</strong> projet, leur formalisation doit fixer <strong>de</strong>s repères qui seront <strong>en</strong>suite utiles dans leur348

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