Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Partie 3 – Réflexion stratégique et évaluation de l’impact de l’action environnementaleprovoquer et animer les changements. On retrouve alors dans les documents officiels lesrecommandations du CS et du CA qui s’apparentent aux propositions faites par la direction ellemême.2. Ils attendent alors de la direction qu’elle présente des progrès dans le domaine. Une fois que ladirection a proposé et a obtenu le soutien des organes de gouvernance, elle est en effetresponsable devant eux de la mise en œuvre des propositions. La question de l’évaluation desimpacts a donc été discutée de façon récurrente au sein des organes de gouvernance entre 2008 et2010.Les membres du CA le voient globalement comme un outil pouvant aider l’organisation às’améliorer sur son programme et ses actions, mais sont loin d’être des promoteursinconditionnels de l’évaluation des impacts : « on va passer à un sujet qui personnellement me fait bouillir.On est évalué tout le temps […], c’est à peine si on a encore le temps de faire des choses avant d’être déjà évalué » ;« Il y a un risque que ces évaluations soient prises au pied de la lettre » ; « Evaluer les impacts, c’est aussi uneprise de risque pour les ONG étant donné la pression sur l’environnement » (Membres CA TdV, CAnovembre 2009). Certains d’entre eux associent cependant ces efforts pour évaluer les impacts àun travail nécessaire de hiérarchisation des enjeux et des actions : « Il faut que les priorités en dehors dela production scientifique soient plus lisibles » ; « Je pense qu’à la TdV, on a fait de super grands progrès, mais ilmanque toujours une priorisation. On devrait voir là où on met l’argent, pour voir l’impact de là où on met l’argentet où il faut le mettre. Même si attention, la hiérarchisation des objectifs n’est pas strictement superposable auxfonds qu’il faut allouer » ; « Ce qu’on trouve dans ce programme, c’est vraiment très bon, mais ce sont surtout desproduits scientifiques. Il manque d’autres produits, tout ce qui est lié à l’implémentation, toutes ces choses qui sontappliquées et qui sont les enjeux de la TdV aussi ; comme le nombre de plans de gestion développés, la gouvernancequi a changé, les politiques que l’on a influencé, etc. » (ibid.). Il est ici suggéré à la direction et son équipede faire un travail plus approfondi pour la sélection des enjeux de conservation sur lesquels seconcentrer à travers l’ensemble des projets. Certains membres des organes de gouvernancerapprochent ce travail de priorisation des enjeux de conservation de la question des modalitésd’évaluation des actions.L’évaluation et la valorisation des actions de la TdV renvoie également à la dépendance del’organisation vis-à-vis de ses organes de gouvernance. Bien que, comme le dit la direction, desévaluations positives du programme, approuvées par le CS lui donne une « une bonne position auprèsdu CA et de la famille Hoffmann », mais ne suffit pas à réduire « l’incertitude à moyen et long termeconcernant le soutien de l’organisation par les membres fondateurs » (Direction, com.pers., 2010). Pour cela,il faudra poursuivre les efforts pour fournir des éléments lisibles aux administrateurs : « Cela sert à396