Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

More documents

Recommendations

Info

Partie 2 – Ancrage dans des cas concrets d’actions environnementalesprojet DéLIO, donc on la met dans les actions [pour le SMAP], mais elle a déjà un projet à financer [pour leDéLIO] ! » (Chargé de la mise en place de l’Agenda 21, IRATEO, com.pers., mars 2009).d) L’ajournement de la signature de la Charte Espace Littoral et le dévoilementdes stratégies d’usage par les différents acteursLors de l’atelier de signature de la Charte Espace Littoral (CEL, qui comprend la constitutiond’une cellule littoral locale), seulement 31 personnes étaient présentes 138 (ce qui est faible parrapport aux 120 présents à l’atelier de lancement) : 12 opérateurs du projet (partenaires, équipelocale), 3 enseignants chercheurs consultants pour le projet, 5 membres d’ONG locales, 3étudiants ; sur les 7 personnes restantes, il y avait un employé de l’ORMVAM 139 et un del’IRATEO 140 , sans attribution suffisante pour pouvoir signer. Le Plan GIZC et la CEL auraientpu être validés et signés lors de cet atelier, mais l’enjeu de signature avait perdu sa substance étantdonnée la composition de l’assemblée, sans prise sur les activités sectorielles composant lagestion effective de la zone côtière.Cet atelier de signature du 2 mars 2009 a été rythmé par une série de rebondissements. Avantd’entrer en salle, les ONG locales menaçaient de ne pas signer la CEL car le texte était trop peuambitieux sur le plan de la conservation du SIBE au regard des enjeux liés à la stationtouristique : le plan ne prévoyait pas de mesure ferme de régulation de la fréquentation du SIBEet du passage d’engins motorisés. Ils dénonçaient également l’absence de garantie sur les mesuresprévues pour maîtriser la qualité de l’eau rejetée dans la Moulouya (pesticides dans les golfs,polémique sur le sous dimensionnement de la station d’épuration de la zone touristique) et dudébit minimum laissé à l’estuaire. Les acteurs et administrations sectorielles étaient absents, et lecomble : le Secrétaire général de la Province – devant présider les réunions SMAP III – étaitempêché par une réunion imprévue pour l’inauguration de la station touristique. Son arrivée à12h15 et son opposition inattendue à la signature des documents ont déclenché une discussionautour de l’intérêt d’un tel Plan GIZC et de la CEL. Les différents acteurs se sont exprimés surleurs visions respectives du projet et sur ce qu’on peut appeler leurs théories d’usage. Nousintroduisons ce terme pour désigner la façon dont les acteurs (porteurs du projet ou non)peuvent se saisir du projet dans l’idée que : 1) pour que le projet soit utile, il faut que les acteurs138 Certaines administrations ont reçu le PGIZC et l’invitation plusieurs jours après la date de l’atelier, dû à unemauvaise gestion du calendrier de la part du service de l’environnement de la Province chargé des envois, ou desdélais des services postaux. Ces responsables des différentes administrations expliquent qu’ils n’auraient « de toutefaçon pas signé car ces mesures ne rentrent pas dans leurs procédures propres » (com.pers., 2009)139 Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya.140 Inspection Régionale de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement de l’Oriental.214
Chapitre 4 – Le projet de conservation d’une zone humide dans un programme internationals’en saisissent. 2) Pour qu’ils s’en saisissent, ils doivent avoir eux-mêmes une idée de comment leprojet peut (leur) servir. Ces idées sont les théories d’usage des acteurs. Dans le cas qui nousoccupe, nous avons constaté que plusieurs acteurs clé ont exprimé des théories d’usage trèsdifférentes.1. Le Secrétaire général de la Province invoque une logique réglementaire, qu’il aurait voulu voirappliquée : « La CEL telle qu’elle est présentée, c’est bien, mais on pourrait l’enrichir avec des actions, desengagements effectifs pour les différents acteurs. Les acteurs doivent s’engager. Il y a des partenaires très importantsqui doivent signer : le Haut Commissariat aux eaux et forêts, la Direction régionale du tourisme, l’administrationde l’équipement en charge de la zone maritime… C’est là une nouvelle lecture de la CEL, j’en conviens, mais ilfaut la rendre opposable. Car si on signe un projet avec des intentions de bien faire, on va se retrouver devant descontraintes juridiques. Donc il faut que ce soit opposable pour que la Cellule littoral locale ait la capacité de faireles choses. Nous voulons faire signer la Charte le plus rapidement possible, dès la semaine prochaine, nous allonsprendre contact avec les autres partenaires pour qu’ils s’engagent, car il faut que la Cellule littoral soit viable. On aune responsabilité commune et partagée, il faut que tous les acteurs voient que les autres se sont engagés. »(Secrétaire général de la Province de Berkane, intervention publique, 2009). Le secrétaire généralindique ainsi que s’il n’y a pas d’engagement valable d’un point de vue juridique, il ne peut pasagir. Toutefois, on ne sait pas jusqu’où le Secrétaire général croyait à ce qu’il disait lorsqu’ils’engageait à contacter et convoquer les administrations, les communes et tous les acteursresponsables de la gestion de la zone, cela dans l’espace d’une semaine.2. Le directeur de la Direction de la réglementation et du contrôle du Secrétariat del’Environnement (partenaire de la Cellule littoral nationale) n’a pas manqué de saluer cette« initiative et cette façon de voir les choses », « la Province met la barre beaucoup plus haut et c’est un changementde cap. Cette démarche implique une concertation beaucoup plus importante et un réel comité de rédaction pour leCEL ». Pour lui, la charte sert à « afficher des objectifs, ce qui est une façon de faire partout dans le monde, enFrance, même au Maroc », « nous avons la chance de pouvoir afficher une volonté collective entre l’administration,la société civile et les ONG qui ont été demandeuse de ça. Certes, la CEL ne fait pas force de loi, ce n’est pas undocument de référence, mais c’est une proposition. De même, la charte de l’aménagement du territoire n’a pas devaleur juridique, pourtant, les ministres l’ont signée et s’y sont référés » (Intervention publique, mars 2009).Selon le directeur de la Cellule littoral national, l’enjeu est donc de mettre ce PGIZC et la CEL àdisposition des différentes administrations responsables de la gestion de la zone côtière (directionde l’urbanisme, du tourisme, agence du développement, office de mise en valeur agricole etagence de bassin), et libre à eux de s’en saisir. Cette théorie d’usage du PGIZC est également celledu coordinateur de l’équipe locale : l’avantage de la proposition d’un programme, c’est que« parfois les administrations sont prises de court pour proposer leur programme ou leur plan, elles se servent de ce215
Page 1:
Université de Cergy-PontoiseEcole
Page 6 and 7:
RemerciementsIl y a des instants en
Page 8:
Table des matièresIntroduction gé
Page 12 and 13:
Introduction généraleSi vous ne s
Page 14 and 15:
Introduction généralecomment la p
Page 16 and 17:
Introduction généraleEtudier la s
Page 18 and 19:
Introduction généraleC’est en a
Page 20 and 21:
Première partieArticuler la strat
Page 22 and 23:
Chapitre 1De la stratégie de l’O
Page 24 and 25:
Chapitre 1 - Le cadre d’analyse s
Page 26 and 27:
Page 28 and 29:
Page 30 and 31:
Page 32 and 33:
Page 34 and 35:
Page 36 and 37:
Page 38 and 39:
Page 40 and 41:
Page 42 and 43:
Page 44 and 45:
Page 46 and 47:
Page 48 and 49:
Page 50 and 51:
Page 52 and 53:
Page 54 and 55:
Page 56 and 57:
Page 58 and 59:
Page 60 and 61:
Page 62 and 63:
Page 64 and 65:
Page 66 and 67:
Chapitre 2Une recherche inductive e
Page 68 and 69:
Chapitre 2 - Une approche inductive
Page 70 and 71:
Page 72 and 73:
Page 74 and 75:
Page 76 and 77:
Page 78 and 79:
Page 80 and 81:
Page 82 and 83:
Page 84 and 85:
Page 86 and 87:
Page 88 and 89:
Page 90 and 91:
Page 92 and 93:
Page 94 and 95:
Page 96 and 97:
Page 98 and 99:
Page 100 and 101:
Page 102 and 103:
Page 104 and 105:
Page 106 and 107:
Page 108 and 109:
Conclusion de la première partieCe
Page 110 and 111:
Deuxième partieEtudier l’élabor
Page 112 and 113:
Partie 2 - Ancrage dans des cas con
Page 114 and 115:
Page 116 and 117:
Page 118 and 119:
Page 120 and 121:
Page 122 and 123:
Page 124 and 125:
Page 126 and 127:
Page 128 and 129:
Page 130 and 131:
Page 132 and 133:
Page 134 and 135:
Page 136 and 137:
Page 138 and 139:
Page 140 and 141:
Page 142 and 143:
Page 144 and 145:
Page 146 and 147:
Page 148 and 149:
Page 150 and 151:
Page 152 and 153:
Page 154 and 155:
Page 156 and 157:
Page 158 and 159:
Page 160 and 161:
Page 162 and 163:
Page 164 and 165:
Page 166 and 167: Partie 2 - Ancrage dans des cas con
Page 266 and 267:
Page 268 and 269:
Page 270 and 271:
crage dans des cas concrets d’act
Page 272 and 273:
Page 274 and 275:
Page 276 and 277:
Page 278 and 279:
Page 280 and 281:
Page 282 and 283:
Conclusion de la deuxième partieNo
Page 284 and 285:
Conclusion de la deuxième partiepr
Page 286 and 287:
Conclusion de la deuxième partieCe
Page 288 and 289:
Partie 3 - Réflexion stratégique
Page 290 and 291:
Page 292 and 293:
Page 294 and 295:
Page 296 and 297:
Page 298 and 299:
Page 300 and 301:
Page 302 and 303:
Page 304 and 305:
Page 306 and 307:
Page 308 and 309:
Page 310 and 311:
Page 312 and 313:
Page 314 and 315:
Page 316 and 317:
Page 318 and 319:
Page 320 and 321:
Page 322 and 323:
Page 324 and 325:
Page 326 and 327:
Page 328 and 329:
Page 330 and 331:
Page 332 and 333:
Page 334 and 335:
Page 336 and 337:
Page 338 and 339:
Page 340 and 341:
Page 342 and 343:
Page 344 and 345:
Page 346 and 347:
Page 348 and 349:
Page 350 and 351:
Page 352 and 353:
Page 354 and 355:
Page 356 and 357:
Page 358 and 359:
Page 360 and 361:
Page 362 and 363:
Page 364 and 365:
Page 366 and 367:
Page 368 and 369:
Page 370 and 371:
Page 372 and 373:
Page 374 and 375:
Page 376 and 377:
Page 378 and 379:
Page 380 and 381:
Page 383 and 384:
Chapitre 7Relier stratégie et impa
Page 385 and 386:
Chapitre 7 - L’évaluation entre
Page 387 and 388:
Page 389 and 390:
Page 391 and 392:
Page 393 and 394:
Page 395 and 396:
Page 397 and 398:
Page 399 and 400:
Page 401 and 402:
Page 403 and 404:
Page 405 and 406:
Page 407 and 408:
Page 409 and 410:
Page 411 and 412:
Page 413 and 414:
Page 415 and 416:
Page 417 and 418:
Conclusion de la troisième partieL
Page 419 and 420:
Conclusion de la troisième partieE
Page 421 and 422:
Conclusion de la troisième partiel
Page 423:
Conclusion de la troisième partie-
Page 426 and 427:
Conclusion généraleal., 2000), le
Page 428 and 429:
Conclusion générale1. Premièreme
Page 430 and 431:
Conclusion généralezone côtière
Page 432 and 433:
Conclusion généraleQuel raisonnem
Page 434 and 435:
Conclusion générale3. Le raisonne
Page 436 and 437:
Conclusion généraleLa modalité d
Page 438 and 439:
Conclusion généralele manager, su
Page 440 and 441:
Conclusion généralestratégie ? C
Page 443 and 444:
BibliographieAbdallah Y., Crivelli
Page 445 and 446:
Bibliographiefor the recovery of th
Page 447 and 448:
BibliographieCailluet L. (2008) La
Page 449 and 450:
BibliographieDavid A., Hatchuel A.,
Page 451 and 452:
BibliographieGaucherel C. (2003) Pe
Page 453 and 454:
BibliographieJarzabkowski P., Balog
Page 455 and 456:
BibliographieLeroy M. (2004) Gestio
Page 457 and 458:
BibliographieMermet L., Billé R.,
Page 459 and 460:
BibliographiePatten D.M. (2002) The
Page 461 and 462:
BibliographieSarewitz D. & Pielke J
Page 463 and 464:
BibliographieVakil A.C. (1997) Conf
Page 465 and 466:
BibliographieLittérature griseAmbi
Page 467 and 468:
Table des matières2.4.3 Négocier
Page 469 and 470:
Table des matières6.3.2 La théori
Page 471 and 472:
Table des matièresTableau 3.5 : Co
Page 473 and 474:
Table des matièresFigure 3.7 : dé
show all

Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Create successful ePaper yourself

Delete template?

Save as template?