13.07.2015 Views

Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Partie 2 – Ancrage dans <strong>de</strong>s cas concrets d’actions <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>talesétat <strong>de</strong> l’écosystème visé. Cette vision <strong>de</strong>s choses nous rappelle le travail int<strong>en</strong>sif et <strong>de</strong> long termeque la TdV développe sur la Camargue, visant une amélioration <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> effective. Pourtant,comme nous l’avons vu dans le cas <strong>du</strong> SMAP et comme R. Billé l’indique, la GIZC suitgénéralem<strong>en</strong>t le schéma séqu<strong>en</strong>tiel qui n’est pas réservé à la GIZC mais qui est général dans ledéveloppem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> programmes et <strong>de</strong> projets : id<strong>en</strong>tification <strong>du</strong> problème / montage <strong>du</strong>programme / adoption formelle et financem<strong>en</strong>t / mise <strong>en</strong> œuvre / évaluation ; cinq étapes quis’inscriv<strong>en</strong>t dans un cycle. C’est <strong>en</strong> effet « une approche programme ou projet qui est privilégiée[pour la mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> la GIZC], quoique rarem<strong>en</strong>t voire jamais justifiée » (ibid. : 81). Le projetest développé comme s’il était possible d’interv<strong>en</strong>ir et <strong>de</strong> changer, <strong>en</strong> trois ans, l’organisation <strong>du</strong>système d’acteurs et la <strong>gestion</strong> effective d’une zone. Tout a <strong>en</strong>traîné la TdV dans ce glissem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>puis l’intégration comme objectif vers le projet <strong>de</strong> « mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> la GIZC » <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ant sonpropre but : le manque <strong>de</strong> solidité <strong>de</strong> sa connaissance <strong>du</strong> terrain, le cadre proposé par lacommission europé<strong>en</strong>ne, tant sur le plan budgétaire que sur le plan <strong>de</strong> la doctrine <strong>du</strong> programmeSMAP. L’objectif <strong>du</strong> projet était donc la mise <strong>en</strong> place <strong>du</strong> processus GIZC « par <strong>de</strong>ssus leterrain ».2. Bi<strong>en</strong> que la TdV développe <strong>de</strong>s projets pour la conservation <strong>de</strong>s ZHM, <strong>en</strong> répondant auprogramme SMAP <strong>de</strong> mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> la GIZC, elle adopte les objectifs <strong>de</strong> la doctrine. Cefaisant, elle fait l’hypothèse qu’une meilleure intégration <strong>de</strong>s activités et <strong>de</strong>s politiques sectorielleset que l’intégration <strong>de</strong>s <strong>en</strong>jeux <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux dans chaque secteur vont m<strong>en</strong>er à laconservation <strong>de</strong> l’embouchure <strong>de</strong> la Moulouya. La TdV passe ainsi d’objectifs écologiques sur lazone humi<strong>de</strong> à <strong>de</strong>s objectifs d’intégration <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> dans le cadre d’un projet. R. Billé (2004 :89) parle pour cela <strong>du</strong> « biais <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal » <strong>de</strong> la GIZC. En effet, si la doctrine GIZCcomporte les valeurs <strong>du</strong> DD, <strong>de</strong>vant donc apporter une amélioration et une harmonie sur lestrois dim<strong>en</strong>sions économique, sociale et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale, les projets GIZC sont généralem<strong>en</strong>tmis <strong>en</strong> place pour répondre au souci <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong>s ressources naturelles et <strong>de</strong>s écosystèmescôtiers. Le fait que ce soit <strong>de</strong>s ONG <strong>du</strong> domaine <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t qui ai<strong>en</strong>t répon<strong>du</strong> à l’appeld’offre <strong>du</strong> programme SMAP III illustre le propos <strong>de</strong> l’auteur. Dans le cas <strong>du</strong> SMAP IIIMoulouya, on a pu voir que ce positionnem<strong>en</strong>t est int<strong>en</strong>able pour la TdV et son part<strong>en</strong>airemarocain (le MATEE) qui leur ôte tous moy<strong>en</strong>s <strong>du</strong> côté <strong>de</strong> l’intégration comme <strong>du</strong> côté <strong>de</strong> laconservation <strong>de</strong> la zone côtière : d’un côté, ils ne sont pas légitimes pour être le chef d’orchestre<strong>de</strong> l’intégration, l’acteur intégrateur <strong>du</strong> développem<strong>en</strong>t économique et social, ou le coastal managerpour utiliser le vocabulaire <strong>de</strong> la GIZC. De l’autre côté, il n’y a pas d’action clairem<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>sée etori<strong>en</strong>tée vers la conservation <strong>de</strong> l’estuaire <strong>de</strong> la Moulouya capable <strong>de</strong> se confronter aux acteurs <strong>du</strong>218

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!