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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Chapitre 6 – Clarifier les stratégies d’action <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale pour les r<strong>en</strong>forcerd’une vigilance et d’une inv<strong>en</strong>tivité pour agir dans les systèmes dont on fait partie 194 . Pour notreorganisation, cela revi<strong>en</strong>t à ne pas compter sur <strong>de</strong>s « bonnes solutions » (ibid. : 211) comme estsouv<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tée la GI, mais exercer une lecture stratégique <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> à partir <strong>de</strong>laquelle elle peut bâtir son action.Cela signifie-t-il que la <strong>Tour</strong> <strong>du</strong> <strong>Valat</strong> <strong>de</strong>vrait abandonner le concept <strong>de</strong> la GI ? Probablem<strong>en</strong>tpas. En effet, comme nous l’avons remarqué plus haut, la doctrine sert d’abord <strong>de</strong> pointd’ancrage, <strong>de</strong> support à une réflexion sur l’action <strong>en</strong> interne. Elle est mobilisée <strong>en</strong> interne commeun outil <strong>de</strong> réflexion stratégique, un outil flexible (les cont<strong>en</strong>us évolu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s progrès<strong>de</strong> la TdV) et capable <strong>de</strong> se maint<strong>en</strong>ir sur le long terme (évolution <strong>de</strong> la GI <strong>de</strong>puis 1992 à la TdV),même si cela doit être perçu par les acteurs comme la part <strong>de</strong> ce que « l’organisation ne sait pasbi<strong>en</strong> faire ». Cette volonté <strong>de</strong> progression peut susciter <strong>de</strong>s mom<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> formalisation <strong>de</strong> laréflexion stratégique comme le travail collectif <strong>de</strong> rédaction d’un ouvrage sur la GI <strong>de</strong>s zoneshumi<strong>de</strong>s au début <strong>de</strong>s années 2000 (Bonnet et al., 2005). « Face au constat <strong>de</strong> l’exist<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> ce concept flou<strong>de</strong> GI <strong>en</strong> « fond d’écran » <strong>de</strong>s textes <strong>de</strong> la TdV et que ce concept n’était pas clarifié, donc pas approprié <strong>en</strong> interne,on a décidé <strong>en</strong> 1997 <strong>de</strong> faire un booklet là-<strong>de</strong>ssus. L’idée : sur la base d’une analyse large <strong>de</strong>s expéri<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> GI(et notamm<strong>en</strong>t GIZC), <strong>en</strong> tirer les leçons et formaliser l’application <strong>du</strong> processus GI tel qu’il nous semble pertin<strong>en</strong>tà être appliqué aux ZHM. Après une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> flottem<strong>en</strong>t, on a alors décidé <strong>de</strong> repr<strong>en</strong>dre la chose sous unemodalité qui <strong>de</strong>vait garantir la pertin<strong>en</strong>ce et l’appropriation <strong>en</strong> interne : un groupe <strong>de</strong> personne TdV + un scribespécialiste <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong> concertation <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t (IRAM 195 ) ont rédigé ce booklet, dans une démarcheitérative. Personnellem<strong>en</strong>t, j’ai trouvé cette démarche <strong>de</strong> co-réflexion / pro<strong>du</strong>ction très riche et je trouve que cebooklet est un bon pro<strong>du</strong>it. Pourtant le constat aujourd’hui est que personne <strong>en</strong> interne ne semble se l’êtreapproprié. Plusieurs hypothèses pour l’expliquer : tous les co-auteurs sont partis <strong>de</strong> la TdV ; on ne propose pas unemétho<strong>de</strong>, une recette à appliquer <strong>de</strong> façon linéaire, mais « seulem<strong>en</strong>t » un processus et <strong>de</strong>s principes » (DirectionTdV, com.pers., 2010).L’adoption <strong>de</strong> la doctrine peut ainsi être bénéfique aux acteurs <strong>en</strong> suscitant la réflexionstratégique, mais elle perdrait son principal apport si elle <strong>de</strong>vait être perçue comme un conceptdéfini, à s’approprier et à « appliquer <strong>de</strong> façon linéaire », car elle serait dans ce cas le contraire <strong>de</strong>194 « Il n'y a pas <strong>de</strong> commun préexistant dans l'abstrait aux situations dans lesquelles nous sommes <strong>en</strong>gagés. Lecommun est à construire, et il est cont<strong>en</strong>u dans le conflit : il est à assumer et à développer. C'est pourquoi éviter,comme nous le conseille Kant, d'assumer le conflit propre à la situation <strong>en</strong> disposant d'un principe applicable danstous les cas, c'est faire preuve d'une véritable lâcheté exist<strong>en</strong>tielle : c'est croire au commun pour mieux se détourner<strong>de</strong> le construire. Dans chaque conflit, le défi est <strong>de</strong> t<strong>en</strong>ter <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre dans quelle t<strong>en</strong>dance (bifurcation) et àpartir <strong>de</strong> quelle asymétrie nous pouvons développer <strong>du</strong> commun » (B<strong>en</strong>asayag & Del Rey, 2007 : 162).195 Institut <strong>de</strong> Recherches et d’Applications <strong>de</strong>s Métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t, Montpellier.357

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