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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Partie 3 – Réflexion stratégique et évaluation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> l’action <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taleassociées aux écosystèmes étudiés » (Indicateurs niveau 1 <strong>du</strong> projet « dynamique <strong>de</strong>sécosystèmes », Plan stratégique TdV 2011-2015, 2010). Construire et r<strong>en</strong>seigner <strong>de</strong>s indicateurs<strong>de</strong> ce type relève d’un travail sci<strong>en</strong>tifique et technique colossal auquel la TdV contribue (parexemple les suivis à long terme <strong>de</strong>s oiseaux d’eau, voir au chapitre 3). Ce qui est <strong>en</strong>visagé par leschefs <strong>de</strong> projet est d’utiliser les indicateurs d’état et <strong>de</strong> t<strong>en</strong>dances <strong>de</strong>s ZH et <strong>de</strong> leur biodiversitéqu’ils ont à disposition, c’est-à-dire ceux qu’ils développ<strong>en</strong>t eux-mêmes ou ceux auxquels ils ontfacilem<strong>en</strong>t accès. Par exemple, le départem<strong>en</strong>t « Suivi-évaluation <strong>de</strong>s ZHM » <strong>en</strong>visage d’utiliser unindicateur d’évolution <strong>de</strong> la surface <strong>de</strong>s ZHM qui est un <strong>de</strong>s indicateurs développé dans le cadre<strong>de</strong> l’OZHM : « évolution <strong>de</strong> la surface <strong>de</strong> zones humi<strong>de</strong>s <strong>en</strong> région méditerrané<strong>en</strong>ne » (Planstratégique TdV 2011-2015, 2010). Ces indicateurs, fruit d’un travail sci<strong>en</strong>tifique et technique,sont pertin<strong>en</strong>ts pour suivre les écosystèmes humi<strong>de</strong>s. Mais le sont-ils pour évaluer lesinterv<strong>en</strong>tions propres <strong>de</strong> la TdV sur ces objets écologiques ? Comm<strong>en</strong>t faire le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre l’état etles t<strong>en</strong>dances <strong>de</strong>s ZH et les interv<strong>en</strong>tions <strong>de</strong> la TdV ? Il y a un problème d’attribution non résolu.Le directeur <strong>de</strong>s programmes (com.pers., 2010) parle pour cela <strong>de</strong> « dilution » : « Et il y a unproblème <strong>de</strong> dilution. On ne maîtrise pas l’impact qu’on a. Aujourd’hui, [un <strong>de</strong>s chercheurs] a mis commeindicateur <strong>de</strong> résultat : l’évolution <strong>de</strong>s populations d’ardéidés <strong>en</strong> Camargue. Car c’est ça qu’on nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, onsait que ça a <strong>de</strong>s limites. Mais dans quelle mesure la population dép<strong>en</strong>d <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> la TdV, je n’<strong>en</strong> ai pas unegran<strong>de</strong> idée et je soupçonne qu’elle est très faible. Dans le même g<strong>en</strong>re d’idée, [un autre chercheur] travaille <strong>de</strong>puis15 ans sur l’anguille. Aujourd’hui, l’anguille est une problématique europé<strong>en</strong>ne. Il y a <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> quicomm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à être appliqués. Dans quelle mesure ses travaux influ<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t les cadres europé<strong>en</strong>s et <strong>en</strong> quoi celainflu<strong>en</strong>ce les populations ?!... et pourtant je crois que son travail est totalem<strong>en</strong>t fondam<strong>en</strong>tal, <strong>en</strong> décrivant ethiérarchisant les causes <strong>de</strong> mortalités <strong>de</strong>s anguilles. Il y a trop d’acteurs. Si on veut mesurer notre impact, il fauttravailler dans <strong>de</strong>s niches où il y a très peu d’acteurs… ou alors sur <strong>de</strong>s cas où il y a très peu d’acteurs, sur larestauration <strong>de</strong>s salins. On peut estimer le rôle qu’on joue là-<strong>de</strong>dans ». Or il n’est heureusem<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong>core<strong>en</strong>visagé <strong>de</strong> sélectionner les actions <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> celle que l’on peut mesurer, au contraire : « Detoute façon, avec les types <strong>de</strong> projets qu’on met <strong>en</strong> œuvre, il n’y a pas souv<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s impacts tangibles, mesurables surles populations ou les écosystèmes <strong>en</strong> 5 ans. C’est la difficulté d’avoir <strong>de</strong>s ori<strong>en</strong>tations… notre cœur <strong>de</strong> métier est <strong>en</strong>amont. C’est un peu illusoire <strong>de</strong> vouloir trouver <strong>de</strong>s impacts [directs] réels » (ibid.). Il est évid<strong>en</strong>t que pourun certain nombre <strong>de</strong> ces mo<strong>de</strong>s d’interv<strong>en</strong>tion, il n’est pas possible d’établir une chaîne <strong>de</strong>causalité mesurable <strong>en</strong> tout point tant les élém<strong>en</strong>ts (humains et non-humains) interagissant <strong>en</strong>trel’action et l’objet écologique sont nombreux et complexes. Cep<strong>en</strong>dant, c’est l’<strong>en</strong>jeu <strong>de</strong>sindicateurs <strong>de</strong> niveaux 2 et 3 que <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire l’ambiguïté <strong>de</strong> ces li<strong>en</strong>s <strong>de</strong> causes à effet afin d’établirle rapport <strong>en</strong>tre les stratégies d’action <strong>de</strong> la TdV et leur impact <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> conservation(établissem<strong>en</strong>t d’une chaîne <strong>de</strong> s<strong>en</strong>s).402

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