Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

Chapitre 2 – Une approche inductive et réflexiveau début de l’année 2009 et ayant été rythmée par de nombreuses séances de travail, réunions,etc. durant tout le reste de la période de terrain.2. La planification stratégique de la TdV (pour le programme 2011-2015) a marqué dans notredémarche le passage à notre seconde phase, pendant laquelle la participation est devenueintentionnelle (sans pour autant que l’observation présentée ci-dessus n’ait plus été exercée).Cette participation intentionnelle avec observation de cette participation est la méthode mise en œuvre pourtransmettre et confronter les résultats d’une première analyse aux acteurs observés afin desolliciter leur réflexivité et aller plus avant dans l’analyse. Cette participation intentionnelle seconcrétise par des interventions réfléchies dans des situations d’échange informelles ou formellesentre les acteurs : par exemple des discussions fortuites ou des réunions concernant des aspectsde la stratégie générale ou les projets et actions que nous avons analysés en détail. Nous avons pusur certaines questions (ou projets étudiés) acquérir le statut de « personne supplémentaire pouraider à la réflexion ». Une autre forme de participation active est l’échange sur document, autresource de d’information qu’il est maintenant temps de présenter.2.3.3 L’analyse des documentsL’analyse de documents est la troisième et indispensable méthode de production des données.Commençons par distinguer les deux types de documentation explorés dès le début de l’enquêtede terrain.L’une est la documentation produite par les ONGE, en recherchant en particulier celle qui traitede leur stratégie, de leur programme d’action et des évaluations de ces actions. Cette opérationvisait à se familiariser davantage avec le secteur – autrement dit développer sa culture sur l’objetd’étude – et à comprendre comment les questions étaient traitées par ces différentesorganisations : construction du problème environnemental traité, justification et explication deschoix d’action, évaluation et modes d’expression des résultats de l’action. Nous avons puconstater que ces explications ou justifications avaient largement recours aux mêmes doctrinescontemporaines (comme le développement durable, les services écosystémiques, etc.) quifournissent en général la formulation du problème, les méthodes et les justifications des modesd’action. Il n’est pas question de penser que ces grandes ONGE n’ont pas beaucoupd’imagination et pas davantage de savoir-faire de terrain. La seule conclusion (provisoire pourl’analyse) que nous pouvons en tirer est qu’il n’est pas aisé – ou pas voulu – d’exprimer ainsiprécisément les stratégies d’action construites et réellement mise en œuvre. Il y a probablement89