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Docteur en Sciences de gestion Mention ... - Tour du Valat

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Partie 2 – Ancrage dans <strong>de</strong>s cas concrets d’actions <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>talesgrossissem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> poisson plutôt que <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction ». Les sci<strong>en</strong>tifiques ont démontrél’importance <strong>de</strong>s échanges pour la dynamique <strong>de</strong>s espèces halieutiques, et « ont <strong>de</strong>mandé, etobt<strong>en</strong>u, une ouverture minimale continue <strong>de</strong> 2 vannes (hors crise climatique) pour favoriser lesmouvem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> poissons et qui sont à l’origine <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> réouverture <strong>de</strong>sanci<strong>en</strong>s pertuis » (ibid.). Cet apport <strong>de</strong>s connaissances sci<strong>en</strong>tifiques est incontesté comme lesouligne égalem<strong>en</strong>t le représ<strong>en</strong>tant <strong>de</strong>s pêcheurs (com.pers., 2009) : « On appr<strong>en</strong>d beaucoup <strong>de</strong> chosesmais bon… Moi c’est ce que je regrette aujourd’hui c’est que sur le terrain on ne met pas <strong>en</strong> application ce qu’onappr<strong>en</strong>d ».En effet, si la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> l’eau a été beaucoup améliorée dans le <strong>de</strong>lta <strong>du</strong> Rhône ces <strong>de</strong>rnièresannées, le système reste extrêmem<strong>en</strong>t complexe et surtout très vulnérable <strong>en</strong> cas d’événem<strong>en</strong>tclimatique. Cet extrait <strong>du</strong> rapport final <strong>du</strong> programme <strong>de</strong> recherche « Gestion intégrée <strong>de</strong> l’îleCamargue » (Liteau II GIZCAM, 2009) qui a été l’opportunité <strong>de</strong> soulever <strong>de</strong> nouveauxproblèmes relatifs à l’érosion côtière pose la question sans équivoque : « Concernant lesperspectives <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> et <strong>de</strong> gouvernance <strong>de</strong> l’eau et <strong>du</strong> littoral, va-t-on vers toujours plusd’aménagem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> <strong>du</strong>r et la poursuite <strong>de</strong> la logique <strong>de</strong> poldérisation, ou pourra-t-on aussi t<strong>en</strong>ter<strong>de</strong> favoriser, où cela est possible, une adaptation « plus douce » à l’élévation <strong>du</strong> niveau <strong>de</strong> la meret l’érosion côtière ? Il semble que l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s acteurs camarguais ne soit pas prêt à combinerces mo<strong>de</strong>s d’interv<strong>en</strong>tions dès maint<strong>en</strong>ant » (Chauvelon, 2009). C’est l’<strong>en</strong>jeu majeur dont la TdVs’est saisie et sur lequel elle développe ses recherches, notamm<strong>en</strong>t par la construction évoquéed’un modèle hydrologique pour la <strong>gestion</strong>. Pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> ce travail sci<strong>en</strong>tifique (obt<strong>en</strong>ir lesdonnées) et <strong>de</strong> transfert vers les <strong>gestion</strong>naires et les déci<strong>de</strong>urs (transférer la connaissance et sefaire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre), l’hydrologue <strong>de</strong> la TdV s’appuie sur son statut <strong>de</strong> sci<strong>en</strong>tifique légitime : « pourpro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> la recherche j'ai besoin d'avoir <strong>de</strong>s interactions avec ces acteurs. Par exemple, ce qu'il faut que je sacheavec la mairie <strong>de</strong>s Saintes-Maries, et bi<strong>en</strong> je leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> directem<strong>en</strong>t les infos. Ils m'ont id<strong>en</strong>tifié commequelqu'un d'impartial et qui est prêt à mettre les pieds dans le plat, prêt à dire ce que je p<strong>en</strong>se ». « C’est comme çaque je fais le transfert <strong>en</strong> flux t<strong>en</strong><strong>du</strong> <strong>de</strong>s connaissances <strong>en</strong> hydrologie camarguaise. Et puis je pose les questions surl’av<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> la Camargue face aux changem<strong>en</strong>ts globaux, climatiques, et aux évolutions <strong>de</strong> la politique agricolecommune » (hydrologue TdV, com.pers., 2009). Ce travail <strong>de</strong> transfert pour faire changer lespostures et les décisions concernant l’aménagem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> <strong>de</strong>lta et sa <strong>gestion</strong> future dans un contexteoù les événem<strong>en</strong>ts climatiques majeurs <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>ter est un travail <strong>de</strong> longue haleine.Dans leurs <strong>en</strong>quêtes effectuées auprès <strong>de</strong>s <strong>gestion</strong>naires et <strong>de</strong>s élus, A. Dervieux et al. (2006)constatai<strong>en</strong>t « une confiance – au moins affichée – dans les techniques d'interv<strong>en</strong>tions lour<strong>de</strong>shéritées <strong>de</strong>s déc<strong>en</strong>nies écoulées (épis, <strong>en</strong>rochem<strong>en</strong>ts), mais remises aujourd'hui <strong>en</strong> question » :152

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